dimanche 27 octobre 2013

Terre des hommes - Antoine de Saint-Exupéry


[…]

Quelques camarades, dont Mermoz, fondèrent la ligne française de Casablanca à Dakar, à travers le Sahara insoumis. Les moteurs d’alors ne résistant guère, une panne livra Mermoz aux Maures ; ils hésitèrent à le massacrer, le gardèrent quinze jours prisonnier, puis le revendirent. Et Mermoz reprit ses courriers au-dessus des mêmes territoires.

Lorsque s’ouvrit la ligne d’Amérique, Mermoz, toujours à l’avant-garde, fut chargé d’étudier la tronçon de Buenos Aires à Santiago et, après un pont sur le Sahara, de bâtir un pont au-dessus des Andes. On lui confia un avion qui plafonnait à cinq mille deux cents mètres. Les crêtes de la Cordillère s’élèvent à sept mille mètres. Et Mermoz décolla pour chercher des trouées. Après le sable, Mermoz affronta la montagne, ces pics qui, dans le vent, lâchent leur écharpe de neige, ce pâlissement des choses avant l’orage, ces remous si durs qui, subis entre deux murailles de rocs, obligent le pilote à une sorte de lutte au couteau. Mermoz s’engageait dans ces combats sans rien connaître de l’adversaire, sans savoir si l’on sort en vie de telles étreintes. Mermoz « essayait » pour les autres.

Enfin, un jour, à force « d’essayer », il se découvrit prisonnier des Andes.

Échoués, à quatre mille mètres d’altitude, sur un plateau aux parois verticales, son mécanicien et lui cherchèrent pendant deux jours à s’évader. Ils étaient pris. Alors, ils jouèrent leur dernière chance, lancèrent l’avion vers le vide, rebondirent durement sur le sol inégal, jusqu’au précipice, où ils coulèrent. L’avion, dans la chute, pris enfin assez de vitesse pour obéir de nouveau aux commandes. Mermoz le redressa face à une crête, toucha la crête, et, l’eau fusant de toutes les tubulures crevées dans la nuit par le gel, déjà en panne après sept minutes de vol, découvrit la plaine chilienne, sous lui, comme une Terre promise.

Le lendemain, il recommençait.

Nous verrons - François-René de Chateaubriand


Le passé n’est rien dans la vie,
Et le présent est moins encor ;
C’est à l’avenir qu’on se fie
Pour donner joie et trésor.
Tout mortel dans ses yeux devance
Cet avenir où nous courrons ;
Le bonheur est espérance ;
On vit, en disant : nous verrons.

Enigme littéraire « Bilbo le Hobbit » (2) – J.R.R. Tolkien


Dans « Bilbo le Hobbit », la célèbre
œuvre de Tolkien, on peut lire toute une série d’énigmes au chapitre V,  « Enigmes dans l’obscurité ».

L’auteur y décrit la première rencontre entre Bilbo Baggins et le machiavélique Gollum. Perdu dans un dédale de galeries ténébreuses au cœur de la montagne des gobelins, le Hobbit arrive soudainement sur les rives glacées d’un lac souterrain. C’est là que vit Gollum. La créature, qui se nomme elle-même « mon trésor », est très intriguée par cette arrivée insolite et inespérée. Pour gagner du temps, parce qu’elle n’a pas encore très faim et qu’elle désire en savoir un peu plus sur  Bilbo, elle lui propose de participer à un concours d’énigmes. Mais très vite, le petit jeu du Gollum devient très dangereux pour le Hobbit : « Si le trésor demande et que ça ne réponde pas, on le mange, mon trésor. Si ça nous demande et qu’on ne réponde pas, alors on fait ce que ça veut, hein ? On lui montre comment sortir, oui ! »


Voici la seconde énigme, elle est proposée par Bilbo :

« Trente chevaux sur une colline rouge ;
D’abord ils mâchonnent,
Puis ils frappent leur marque,
Ensuite ils restent immobiles. »

Proverbe turc

Tableau d’Eugène Delacroix: " Turc fumant sur un divan "  

« Celui qui cherche un ami parfait reste sans amis »

Chéri, tu ronfles - Lynda Lemay


Moi, j’aurais jamais cru
Que j’penserais au divorce,
Mais l’idée m’est venue
Vers la fin d’la nuit d’noces.
C’est pas que j’te déteste
Ou que j’veux t’voir mourir,
C’est juste que tu m’agresses
Chaque fois qu’tu respires…
Non, c’est pas qu’tu m’écoeures
Ou que j’peux plus t’sentir,
Mais essaie de dormir
Dans la pelle d’un tracteur !