tag:blogger.com,1999:blog-69067911448349970572024-03-06T14:01:50.202-08:00Textes à tout ventVotre blog de lecture : une sélection de textes, d'extraits littéraires, de petites nouvelles et de poésies de divers auteurs. Pour les amoureux des mots.Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.comBlogger286125tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-45921207439310223722019-06-10T05:32:00.000-07:002019-06-10T05:32:35.293-07:00Henri Bataille - "Les souvenirs"<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtM1ydOq6NeNtyuHTzlcNqCtN2DbCraJ0gTjSYFcD50_-JEoTAEQPTOYCsBJV7a3lS6jpphklibYKyGYwFgSjSFOCx7ME_Iuvo_dilmpYoVzPSBR356WcR-ulc5gIduDwPYAPiPWMTVz_W/s1600/porte+ouverte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="463" data-original-width="550" height="269" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtM1ydOq6NeNtyuHTzlcNqCtN2DbCraJ0gTjSYFcD50_-JEoTAEQPTOYCsBJV7a3lS6jpphklibYKyGYwFgSjSFOCx7ME_Iuvo_dilmpYoVzPSBR356WcR-ulc5gIduDwPYAPiPWMTVz_W/s320/porte+ouverte.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div>
</div>
<div>
Les souvenirs, ce sont des chambres sans serrures,</div>
<div>
Des chambres vides où l'on n'ose plus entrer,</div>
<div>
Parce que de vieux parents jadis y moururent.</div>
<div>
On vit dans la maison où sont ces chambres closes.</div>
<div>
On sait qu'elles sont là comme à leur habitude,</div>
<div>
Et c'est la chambre bleue, et c'est la chambre rose...</div>
<div>
La maison se remplit ainsi de solitude,</div>
<div>
Et l'on y continue à vivre en souriant...</div>
<div>
J'accueille quand il veut le souvenir qui passe,</div>
<div>
Je lui dis:"Mets-toi là...Je reviendrai te voir..."</div>
<div>
Je sais toute ma vie qu'il est bien à sa place,</div>
<div>
Mais j'oublie quelquefois de revenir le voir,</div>
<div>
Ils sont ainsi beaucoup dans la vieille demeure.</div>
<div>
Ils se sont résignés à ce qu'on les oublie,</div>
<div>
Et si je ne viens pas ce soir ni tout à l'heure,</div>
<div>
Ne demandez pas à mon coeur plus qu'à la vie...</div>
<div>
Je sais qu'ils dorment là, derrière les cloisons,</div>
<div>
Je n'ai plus besoin d'aller les reconnaître;</div>
<div>
De la route je vois leurs petites fenêtres,</div>
<div>
Et ce sera jusqu'à ce que nous en mourions.</div>
<div>
Pourtant je sens parfois, aux ombres quotidiennes,</div>
<div>
Je ne sais quelle angoisse froide, quel frisson,</div>
<div>
Et ne comprenant pas d'où ces douleurs proviennent,</div>
<div>
Je passe...</div>
<div>
Or, chaque fois, c'est un deuil qui se fait</div>
<div>
Un trouble est en secret venu nous avertir</div>
<div>
Qu'un souvenir est mort ou qu'il s'en est allé...</div>
<div>
On ne distingue pas très bien quel souvenir,</div>
<div>
Parce qu'on est si vieux, on ne se souvient guère...</div>
<div>
Pourtant, je sens en moi se fermer des paupières.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<b><u>L'auteur:</u></b></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<a class="image" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Henry_Bataille_1911.jpg?uselang=fr" style="background-attachment: scroll; background-clip: border-box; background-image: none; background-origin: padding-box; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-size: auto; color: #0645ad; flex: 0 0 auto; font-family: sans-serif; font-size: 12.53px; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; max-width: 100%; text-align: center;"><img alt="Henry Bataille 1911.jpg" data-file-height="405" data-file-width="319" decoding="async" height="200" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5c/Henry_Bataille_1911.jpg" style="border: 0px none currentcolor; height: auto; max-width: 100%; vertical-align: middle;" width="157" /></a></div>
<div>
</div>
<div>
Henri Bataille (1872 - 1922) est un dramaturge et poète français. Il a écrit 25 pièces de théâtre, dont certaines ont connu leur heure de gloire. Son oeuvre poétique est malheureusement passée au second plan.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<b><u>Mon avis:</u></b></div>
<div>
<b><u><br /></u></b></div>
<div>
J'apprécie énormément le langage simple de ce poème. Pas d'artifices, pas de chichis, comme cela fait du bien dans un paysage poétique où la surenchère nuit parfois à la simple compréhension. Pourtant simplicité ne rime pas avec facilité: ces vers sont pleins d'une profondeur touchante, d'une beauté universelle. J'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi... </div>
Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-420281612540833432019-06-10T05:31:00.001-07:002019-06-10T05:31:48.521-07:00Proverbe chinois<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoOxmBZMAXiykul20W4Xsx4FMUU_InL1BkwVFXgO0hIMgVE0DkZPod_mYKsNS9yGnDpZEm_FjdOuoDzY1unV4efb9raoOEWn-kTnYxAAQ1tqW_Xvc3fZjnoCllCBqEmw2ApVaVZcSjusbL/s1600/sourire+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="399" data-original-width="599" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoOxmBZMAXiykul20W4Xsx4FMUU_InL1BkwVFXgO0hIMgVE0DkZPod_mYKsNS9yGnDpZEm_FjdOuoDzY1unV4efb9raoOEWn-kTnYxAAQ1tqW_Xvc3fZjnoCllCBqEmw2ApVaVZcSjusbL/s320/sourire+5.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
"Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune."<br />
<br />Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-85036172352343487142019-06-10T05:31:00.000-07:002019-06-10T05:31:06.923-07:00Une vie entre deux océans - Margot L.Stedman<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6HdjdtDOpOv6bXPNIbMD1jr4_4i8LYY5yPIvKYfNHN9spcPS5-jfCeSys7mT1mummFaqAq0JnN5ulCX7kau2JAsT9srU37TTIV16OJCE2sEuRSGZ7hdHWwYD3py8iqxl1PlTAYvvf9nZr/s1600/phare.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="190" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6HdjdtDOpOv6bXPNIbMD1jr4_4i8LYY5yPIvKYfNHN9spcPS5-jfCeSys7mT1mummFaqAq0JnN5ulCX7kau2JAsT9srU37TTIV16OJCE2sEuRSGZ7hdHWwYD3py8iqxl1PlTAYvvf9nZr/s320/phare.jpg" width="320" /></a></div>
[...]<br />
<br />
Le jour du miracle, Isabel, agenouillée au bord de la falaise, arrangeait la petite croix de bois flotté que son mari venait de fabriquer. Un gros nuage solitaire traînaillait dans le ciel de cette fin d'avril, qui s'étendait au-dessus de l'île en miroir de l'océan. Elle arrosa encore un peu puis tassa la terre au pied du buisson de romarin qu'elle avait planté récemment.<br />
<br />
"...et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal...", murmura-t-elle.<br />
<br />
L'espace d'un instant son esprit lui joua des tours, elle eut l'impression d'entendre des pleurs de bébé. Elle repoussa cette illusion, et dirigea plutôt son regard vers un groupe de baleines qui remontaient la côte pour mettre bas dans les eaux plus chaudes; elles refaisaient surface de temps à autre à la faveur de grands coups de queue telle une aiguille ondulant dans une tapisserie. Elle entendit à nouveau les pleurs, mais, cette fois-ci, ils étaient plus forts dans la brume de l'aube. Non, ça ne pouvait pas être ça.<br />
<br />
Depuis ce côté de l'île, s'étendait l'immensité, jusqu'en Afrique. Ici, l'océan Indien plongeait dans le Grand Océan austral qui formait alors comme un tapis sans limites au pied des falaises. Par des journées comme celle-ci, l'eau lui paraissait si solide qu'elle avait la sensation qu'elle aurait pu marcher jusqu'à Madagascar sur cet azur. L'autre côté de l'île, tourmenté, donnait vers le continent australien, distant d'environ cent cinquante kilomètres; elle n'appartenait pas vraiment à cette terre, sans toutefois en être tout à fait émancipée; elle était la plus haute d'une chaîne de montagnes sous-marines qui s'étaient élevées du fond de l'océan comme des dents sur une mâchoire déchiquetée, prêtes à dévorer tout navire égaré en quête de refuge.<br />
<br />
Comme pour se faire pardonner, l'île - Janus Rock - avait un phare, dont le faisceau lumineux offrait une zone de sécurité sur cinquante kilomètres à la ronde. Chaque soir, l'air résonnait du bourdonnement régulier de la lanterne, qui tournait, tournait, tournait sans fin; avec constance, sans jamais blâmer les rochers, sans craindre les vagues: présente pour sauver des vies au besoin.<br />
<br />
Les pleurs persistaient. La porte du phare claqua au loin et la haute silhouette de Tom apparut sur la galerie, il sortait pour observer l'île avec ses jumelles.<br />
<br />
"Izzy! Un canot! hurla-t-il en lui montrant la crique. Sur la plage! Un canot!"<br />
<br />
Il disparut pour réémerger quelques instants plus tard en bas.<br />
<br />
"On dirait qu'il y a quelqu'un dedans !" cria-t-il.<br />
<br />
Isabel courut le plus vite possible à sa rencontre, et il lui tint le bras pour négocier la descente de l'étroit chemin pentu et accidenté qui menait à la petite plage.<br />
<br />
"Il y a bien un bateau, déclara Tom. Et ... oh! Sapristi ! Il y a un type dedans, mais..."<br />
<br />
La silhouette était immobile, effondrée en travers du banc, et pourtant les pleurs perduraient. Tom se précipita sur le dinghy et tenta de réveiller l'homme, avant de fouiller l'espace du côté de la proue, d'où venaient les cris. Il en sortit un paquet enveloppé de laine: un doux cardigan de femme couleur lavande emmitouflait un bébé hurlant.<br />
<br />
"Bon Dieu ! s'exclama-t-il. Bon Dieu, Izzy. C'est...<br />
-Un bébé ! Oh Dieu du ciel ! Tom! Tom! Là ... donne-le-moi!"<br />
<br />
Il lui tendit le petit paquet et tenta une fois encore de ranimer l'inconnu; mais aucun pouls. Il regarda Isabel, qui auscultait la minuscule créature.<br />
<br />
"Il est mort, Izz. Et le bébé?<br />
-Il va bien, apparemment. Ni blessures ni contusions. Mais il est si petit! dit-elle tout en se tournant vers le nouveau-né qu'elle berçait dans ses bras. Là, là... Tu es en sécurité, maintenant, mon tout petit. Tu es sauvé, mon beau bébé !"<br />
<br />
[...]<br />
<br />
Extrait du livre "Une vie entre deux océans" de M.L. Stedman, éd."Le livre de poche", p. 11 à 13.<br />
<br />
<br />
<b><u>L'histoire:</u></b><br />
<b><u><br /></u></b>Nous sommes dans les années vingt.Tom et sa femme Isabel sont les gardiens du phare de Janus Rock, un petit îlot désolé et balayé par les vents d'Australie. Le jeune couple a tout pour être heureux, sauf qu'ils ne parviennent pas à devenir parents. Les fausses-couches s'enchaînent, les peines aussi. Et puis voilà qu'un canot s'échoue au pied du phare. Un bébé en pleine santé se trouve miraculeusement à l'intérieur. Un signe de la Providence? Toujours est-il, qu'en pleine détresse et psychologiquement fragile, Isabel l'adopte immédiatement. Tom cède, il voudrait tellement la rendre pleinement heureuse... Mais le destin est imprévisible et il leur réserve encore une terrible épreuve. Leur couple résistera-t-il au réveil des consciences?<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdiy_Q_SSSz8_u1Ass1rL1iwbIQDhfoc-ZpBK-wkc0ySq0q7QEm-KqHFzbkbWoy9LPbrI5vU2clKsDOGFJDdyb0XP3a6gQpVe2GC2IaHsdoMaumr9labWrTy8tgIlzGtgLxeYiJACq2FOb/s1600/M+L+Stedman.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="195" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdiy_Q_SSSz8_u1Ass1rL1iwbIQDhfoc-ZpBK-wkc0ySq0q7QEm-KqHFzbkbWoy9LPbrI5vU2clKsDOGFJDdyb0XP3a6gQpVe2GC2IaHsdoMaumr9labWrTy8tgIlzGtgLxeYiJACq2FOb/s200/M+L+Stedman.jpg" width="200" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>M.L. Stedman</i></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b><u>Le roman:</u></b><br />
<b><u><br /></u></b>
"Une vie entre deux océans" (titre original en anglais: "The light between oceans") est le premier roman de l' australienne M.L. Stedman, publié en 2012.<br />
<br />
Il a inspiré au réalisateur Derek Cianfrance une adaptation cinématographique en 2016, qui s'intitule: "Une vie entre deux océans". A voir, donc...<br />
<br />
<br />
<b><u>Quelques citations:</u></b><br />
<b><u><br /></u></b>-"Tout comme le mercure qui contribuait à la rotation de la lumière, Isabel était... un mystère. Capable de soigner comme d'empoisonner; capable de porter tout le poids de la lumière mais aussi de la diffracter en un millier de particules impossibles à attraper, s'égaillant dans toutes les directions." p.128<br />
<br />
- "Lorsqu'il s'éveille parfois de rêves sombres emplis de berceaux brisés, de boussoles sans aiguille, il chasse le malaise et laisse la lumière du jour les effacer et, solitaire, se rendort avec la musique du mensonge." p.242<br />
<br />
-"Le vent ne s'arrête jamais. Il lui arrive de disparaître, mais uniquement pour reprendre des forces ailleurs, et il revient se jeter contre l'île, comme pour signifier quelque chose que Tom ne comprend pas." p.250<br />
<br />
-"Il chercha sur le visage d'Isabel des traces de l'amour qu'elle lui avait juré tant de fois, mais elle n'était plus que furie déchaînée, comme l'océan autour d'eux." p. 325<br />
<br />
-"Il lutte pour trouver du sens à tout ça - tout cet amour, tellement déformé, réfracté, comme la lumière à travers la lentille." p.343<br />
<br />
-"Il suffit de pardonner une fois. Tandis que la rancune, il faut l'entretenir à longueur de journée, et recommencer tous les jours." p.491<br />
<br />
-"Il regarde l'océan se rendre à la nuit, il sait que le rayon de lumière va revenir." p.521<br />
<br />
<b><u>Mon avis:</u></b><br />
<b><u><br /></u></b>
Voilà un livre captivant, à l'histoire prenante, qui se lit d'un trait ou presque (il fait tout de même plus de 500 pages...). J'ai aimé cette histoire familiale, ponctuée par le ressac et le bruit du vent, qui se déroule à la clarté familière du phare de Janus Rock. On entend les mouettes et on sent le sable qui pique le visage. Et la solitude. Les personnages sont attachants et l'auteure dresse leur portrait psychologique de manière subtile, en le distillant peu à peu au fil du récit. Il y a un début et il y a une vraie fin: j'adore. Une lecture sans prise de tête, que je vous conseille si vous êtes un tant soit peu sentimental. Dans le cas contraire, fuyez très vite!Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-13640892871625077032017-04-17T08:45:00.002-07:002019-06-10T05:36:07.612-07:00L'insoutenable légèreté de l'être - Milan Kundera<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwhyphenhyphenxpQFbczSXx0DnSUsZFZFYvP-ezqXW0IZ7nrL4tBW-IwXVz7EojRH4_KMGb0C10WYrNJuWiWgqo3vSopKD9YTGe14m52ZJx_IaNmeF3uiz0yA96v2D1g4raHfhmIlEmFnPTr6Qkr009/s1600/l%25C3%25A9g%25C3%25A8ret%25C3%25A9-+pissenlit.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwhyphenhyphenxpQFbczSXx0DnSUsZFZFYvP-ezqXW0IZ7nrL4tBW-IwXVz7EojRH4_KMGb0C10WYrNJuWiWgqo3vSopKD9YTGe14m52ZJx_IaNmeF3uiz0yA96v2D1g4raHfhmIlEmFnPTr6Qkr009/s1600/l%25C3%25A9g%25C3%25A8ret%25C3%25A9-+pissenlit.jpg" /></a></div>
[...]<br />
<br />
Le débat entre ceux qui affirment que l'univers a été créé par Dieu et ceux qui pensent qu'il est apparu tout seul concerne quelque chose qui dépasse notre entendement et notre expérience. Autrement réelle est la différence entre ceux qui doutent de l'être tel qu'il a été donné à l'homme (peu importe comment et par qui) et ceux qui y adhèrent sans réserve.<br />
<br />
Derrière toutes les croyances européennes, qu'elles soient religieuses ou politiques, il y a le premier chapitre de la Genèse, d'où il découle que le monde a été créé comme il fallait qu'il le fût, que l'être est bon et que c'est donc une bonne chose de procréer. Appelons cette croyance fondamentale <i>accord catégorique avec l'être.</i><br />
<i><br /></i>
Si, récemment encore, dans les livres, le mot merde était remplacé par des pointillés, ce n'était pas pour des raisons morales. On ne va tout de même pas prétendre que la merde est immorale ! Le désaccord avec la merde est métaphysique. L'instant de la défécation est la preuve quotidienne du caractère inacceptable de la Création. Deux choses l'une: ou bien la merde est acceptable (alors ne vous enfermez pas à clé dans les waters !), ou bien la manière dont on nous a créés est inadmissible.<br />
<br />
Il s'ensuit que l'<i>accord catégorique avec l'être</i> a pour idéal esthétique un monde où la merde est niée et où chacun se comporte comme si elle n'existait pas. Cet idéal esthétique s'appelle le <i>kitsch.</i><br />
<i><br /></i>
C'est un mot allemand qui est apparu au milieu du XIXe siècle sentimental et qui s'est ensuite répandu dans toutes les langues. Mais l'utilisation fréquente qui en est faite a gommé sa valeur métaphysique originelle, à savoir: le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde; au sens littéral comme au sens figuré: le kitsch exclut de son champ de vision tout ce que l'existence humaine a d'essentiellement inacceptable."<br />
<br />
[...]<br />
<br />
Extrait du livre de Milan Kundera: "L'insoutenable légèreté de l'être", éd. Folio, sixième partie/ chapitre 5, pages 356 et 357.<br />
<br />
<br />
<b><u>Le livre :</u></b><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikWFCW6RX90JuRalXGZcnI6YwXksolT3ftN7IHKK2pwNU4doEpm33gY9F5OOLWdRcLZZMRb9RqOTbV9a0W1ZYW0sW_RUyCj4h67afuKWnns_rqDlBqsoVBISNtRdxE-gKsYC_z92ETjZFI/s1600/Milan+Kundera.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="224" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikWFCW6RX90JuRalXGZcnI6YwXksolT3ftN7IHKK2pwNU4doEpm33gY9F5OOLWdRcLZZMRb9RqOTbV9a0W1ZYW0sW_RUyCj4h67afuKWnns_rqDlBqsoVBISNtRdxE-gKsYC_z92ETjZFI/s320/Milan+Kundera.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Milan Kundera</i></td></tr>
</tbody></table>
<b><u><br /></u></b>
"L'insoutenable légèreté de l'être" a été écrit<br />
par Milan Kundera, un écrivain naturalisé en France, mais né en Tchécoslovaquie en 1929. Ce roman, dont la version originale est en tchèque, a été publié en français en 1984.<br />
<br />
<b><u>Résumé:</u></b><br />
<b><u><br /></u></b>
Kundera nous propose une analyse psychologique des relations complexes qui se sont tissées au fil du temps, entre un chirurgien volage, qui entretient des relations régulières ou occasionnelles avec de multiples amantes, et son épouse. Des idylles disséquées minutieusement, avec en arrière-fond, le printemps de Prague de 1968, ainsi que l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'Union Soviétique. Oscillant constamment entre légèreté et pesanteur, le récit est régulièrement ponctué des regards affûtés de l'auteur sur les rouages rampants et souterrains du communisme.<br />
<br />
<b><u>Citations:</u></b><br />
<b><u><br /></u></b>
-"Mais l'homme, parce qu'il n'a qu'une seule vie, n'a aucune possibilité de vérifier l'hypothèse par l'expérience de sorte qu'il ne saura jamais s'il a eu tort ou raison d'obéir à son sentiment." p.56<br />
<br />
-"Si la maternité est le Sacrifice même, être fille c'est la Faute que rien ne pourra jamais racheter." p.70<br />
<br />
-"Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant comme les oiseaux sur les épaules de saint François d'Assise." p.77<br />
<br />
-"Qui vit à l'étranger marche dans un espace vide au-dessus de la terre sans le filet de protection que tend à tout être humain le pays qui est son propre pays, où il a sa famille, ses collègues, ses amis, et où il se fait comprendre sans peine dans la langue qu'il connaît depuis l'enfance." p. 116<br />
<br />
-"Le roman n'est pas une confession de l'auteur, mais une exploration de ce qu'est la vie humaine dans le piège qu'est devenu le monde." p.319<br />
<br />
-"Vaut-il mieux crier et hâter ainsi sa propre fin? Ou se taire et s'acheter une plus lente agonie?" p.320<br />
<br />
-"De deux choses l'une: ou bien l'homme a été créé à l'image de Dieu et alors Dieu a des intestins, ou bien Dieu n'a pas d'intestins et l'homme ne lui ressemble pas." p.352<br />
<br />
_"[...] le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde; au sens littéral comme au sens figuré: le kitsch exclut de son champ de vision tout ce que l'existence humaine a d'essentiellement inacceptable." p.357<br />
<br />
-"La fraternité de tous les hommes ne pourra être fondée que sur le kitsch." p.362<br />
<br />
-"On ne pourra jamais déterminer avec certitude dans quelle mesure nos relations avec autrui sont le résultat de nos sentiments, de notre amour ou non-amour, de notre bienveillance ou haine, et dans quelle mesure elles sont d'avance conditionnées par les rapports de force entre individus." p.421<br />
<br />
<b><u>Mon avis:</u></b><br />
<b><u><br /></u></b>
Pour de nombreux critiques, cette oeuvre est, ni plus ni moins, l'un des sommets mythiques de la littérature. Tout lecteur digne de ce nom, doit absolument avoir défié ses pentes sélectives au moins une fois dans sa vie. Soit...<br />
<br />
Après m'être consciencieusement encordée aux premiers chapitres, j'ai fini, bien malgré moi, par décrocher complètement assez rapidement. Damnation! Si je m'étais écoutée, j'aurais rebroussé chemin en courant! Mais le défi était trop énorme pour renoncer ainsi. Je me suis donc obligée à aller cueillir le dernier mot du livre, et... oui oui, j'y suis finalement parvenue :)! En chemin: beaucoup d'ennui et d'exaspération... Sautant allègrement d'une analyse à l'autre, entre pesanteur, légèreté, merde et kitsch (je ne dis là que la vérité, toute la vérité), Kundera jongle sans cesse avec des concepts d'une telle abstraction, que j'ai été prise de vertiges à plusieurs reprises. Un vrai calvaire...parsemé de quelques pétales de roses (lire citations).<br />
<br />
Alors, les amis, à vous de voir maintenant. Si vous aimez l'aventure, c'est sûr, ce livre est pour vous!Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-15007355261914185502017-04-17T08:45:00.001-07:002019-06-10T05:37:00.882-07:00Enigme littéraire: Maurice Clavel<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKjKAoF5bf7_d_frWz8P2aEvu0hQxaMx4nAJFDXMoMkPTKTA1UTOpjXYvJOFOwNX0fUvq2Zmywv32tENbkQrfb54kwPsdfPB3DSPu4uUq9ZV2gbx9vgqHE_XIdfaim2e5I0ZeCvfOdkBNv/s1600/drap+bleu+en+soie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKjKAoF5bf7_d_frWz8P2aEvu0hQxaMx4nAJFDXMoMkPTKTA1UTOpjXYvJOFOwNX0fUvq2Zmywv32tENbkQrfb54kwPsdfPB3DSPu4uUq9ZV2gbx9vgqHE_XIdfaim2e5I0ZeCvfOdkBNv/s320/drap+bleu+en+soie.jpg" width="320" /></a></div>
Voici une devinette inspirée par une citation de Maurice Clavel:<br />
<br />
"Condamnés de drap commun."<br />
<br />
Qui sommes-nous?<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgns3W5MoslzcGtxM_p5AHzrRDBsnfhOCBlk1MvqxnRkGgvuts6ZKXSmijlKL8Y8C3OjZTT2LMHh7Ma1IrIpbvbXcOhL3gpVURQGTuqnoMCMPlSuni7YUENr9b0K04UuGmAJuox1IH89ivn/s1600/Enigme.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgns3W5MoslzcGtxM_p5AHzrRDBsnfhOCBlk1MvqxnRkGgvuts6ZKXSmijlKL8Y8C3OjZTT2LMHh7Ma1IrIpbvbXcOhL3gpVURQGTuqnoMCMPlSuni7YUENr9b0K04UuGmAJuox1IH89ivn/s1600/Enigme.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<b><u>Réponse:</u></b><br />
<b><u><br /></u></b>
Les épouxMariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-67834908538197626202017-04-17T08:45:00.000-07:002019-06-10T05:51:18.086-07:00Citation de Placide Gaboury<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiu2A9roiL-I_4vgK4b7RX3TdyswV3nbydD9s_Wkdr3lWQt1LAhJalny6jMM7zpHwiJEM2-emnN590DK4Y3-lgkOcBDpyiAvTVdida8RrfvfrgCGubaJ7rdnLm1ZzkvnFxtWcaHQDKGmbHG/s1600/indicateur+de+direction.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiu2A9roiL-I_4vgK4b7RX3TdyswV3nbydD9s_Wkdr3lWQt1LAhJalny6jMM7zpHwiJEM2-emnN590DK4Y3-lgkOcBDpyiAvTVdida8RrfvfrgCGubaJ7rdnLm1ZzkvnFxtWcaHQDKGmbHG/s400/indicateur+de+direction.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<span id="goog_1000108584"></span><br />
<span style="font-weight: bold;"><span style="font-weight: normal;"><br /></span></span>
"Nous voulons toujours autre chose que ce qui est. Nous persistons à croire que le sens de la vie, comme le bonheur, est ailleurs, dans quelque chose que l'on cherche aveuglément. A cause de cela, tout apparaît un non-sens...Le sens se trouve dans la situation actuelle, que l'on rejette, refuse et fuit."<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3FIIqYfWXW1UdF259sOcM5iHpYLtBZjVjy6-FSvF_Hho96T9aqK5b1qO-GKoMHBTH4fR5HdGZmCiKcdJ0_Zqh703XvB9cz3UONCVgOTwwEzPVofpGgxBii2f7wseprA4i-yMY4OhM7u5q/s1600/Profil+PNG.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="159" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3FIIqYfWXW1UdF259sOcM5iHpYLtBZjVjy6-FSvF_Hho96T9aqK5b1qO-GKoMHBTH4fR5HdGZmCiKcdJ0_Zqh703XvB9cz3UONCVgOTwwEzPVofpGgxBii2f7wseprA4i-yMY4OhM7u5q/s320/Profil+PNG.png" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Placide Gaboury est un philosophe québécois. Cette citation est extraite d'un de ses livres intitulé:"La fidélité à soi."Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-42206089974027544152017-04-17T08:44:00.003-07:002019-06-10T05:53:56.919-07:00Critique de la philosophie du droit de Hegel - Karl Marx<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY0RiibIsnsOfYouwMFW8TZRKTzy2eNiM7IMVZAONvwkXukv30Osuc3cbx4HHbSPPi1YzZ2n8jUAZ91zz_ILgTh8BNIOBUtkjDGJd4qUQuo5LmtkUWMqO0qWJiGlVfQSh5o0AC8zvwAqyT/s1600/Karl+Marx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY0RiibIsnsOfYouwMFW8TZRKTzy2eNiM7IMVZAONvwkXukv30Osuc3cbx4HHbSPPi1YzZ2n8jUAZ91zz_ILgTh8BNIOBUtkjDGJd4qUQuo5LmtkUWMqO0qWJiGlVfQSh5o0AC8zvwAqyT/s320/Karl+Marx.jpg" width="265" /></a></div>
[...]<br />
<br />
Le fondement de la critique irréligieuse est: c'est l'homme qui fait la religion, ce n'est pas la religion qui fait l'homme. Certes, la religion est la conscience de soi et le sentiment de soi qu'a l'homme qui ne s'est pas encore trouvé lui-même, ou bien s'est déjà reperdu. Mais l'homme, ce n'est pas un être abstrait blotti quelque part hors du monde. L'homme, c'est le monde de l'homme, l'Etat, la société. Cet Etat, cette société produisent la religion, conscience inversée du monde, parce qu'ils sont eux-mêmes un monde à l'envers. La religion est la théorie générale de ce monde, sa somme encyclopédique, sa logique sous forme populaire, son point d'honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa consolation et sa justification universelles. Elle est la réalisation fantastique de l'être humain, parce que l'être humain ne possède pas de vraie réalité. Lutter contre la religion, c'est donc indirectement lutter contre ce monde-là, dont la religion est l'arôme spirituel.<br />
<br />
La détresse religieuse est, pour une part, l'expression de la détresse réelle et, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans coeur, comme elle est l'esprit de conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple. L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l'exigence que formule son bonheur réel. Exiger qu'il renonce aux illusions sur sa situation, c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoin d'illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole.<br />
<br />
[...]<br />
<br />
Extrait du livre:"Critique de la philosophie du droit de Hegel" de Karl Marx, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1982, p.381-382.<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyiDVIFD5YlYzcYP-Irhp3qkz1XstQCns12xn3KgAxtO3WP04n3vu_SZbLYUNhZC8VxmNr4VQoQKvzMhwZn399VXmOv8t36mZCPCaqsomiYiwDgMDdLxjgK0QpHRC6ayG7dB-iqdP2knw-/s1600/Image+commentaire.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="159" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyiDVIFD5YlYzcYP-Irhp3qkz1XstQCns12xn3KgAxtO3WP04n3vu_SZbLYUNhZC8VxmNr4VQoQKvzMhwZn399VXmOv8t36mZCPCaqsomiYiwDgMDdLxjgK0QpHRC6ayG7dB-iqdP2knw-/s320/Image+commentaire.jpg" width="320" /></a><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
J'avais très envie de vous proposer ce texte en lecture, car on peut y trouver la fameuse formule:"La religion est l'opium du peuple."<br />
<br />
Selon Marx, la religion est une illusion de bonheur soigneusement entretenue par une élite pour maintenir sa mainmise sur le peuple. Il pense que c'est un baume efficace pour adoucir ses souffrances et un outil redoutable de manipulation.Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-72305627908248402032017-04-17T08:44:00.002-07:002019-06-10T05:40:23.662-07:00Jésus - Laurent Voulzy<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEin9nIAT7_5NZXlrrzFZvEddvw79RuONzuZBhKkMW9BGpy9HVO5q7-NQrWOHNeb6ZazGTnmlsZ_SLHUVrmHCUwkAlXxstAzJ-7eZshDHZUpGW1Se-Jjdt4798Ma89l-pVsylxxbDoFsjl3u/s1600/nuages-seul.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEin9nIAT7_5NZXlrrzFZvEddvw79RuONzuZBhKkMW9BGpy9HVO5q7-NQrWOHNeb6ZazGTnmlsZ_SLHUVrmHCUwkAlXxstAzJ-7eZshDHZUpGW1Se-Jjdt4798Ma89l-pVsylxxbDoFsjl3u/s320/nuages-seul.png" width="320" /></a></div>
Même, même sourire d'enfant<br />
Même air qu'on respire en même temps<br />
Même coeur battant<br />
Même air qu'on entend en même temps<br />
<br />
Pourtant seuls, seuls sur terre, certains<br />
Ils vont sans maison, sans raison<br />
Sans amour, certains<br />
Comme ça, et le froid sur leurs mains<br />
<br />
Jésus, l'entends-tu ?<br />
Ces filles et ces garçons perdus<br />
Ne sont-ils pas assez précieux<br />
Du haut de tes cieux délicieux ?<br />
Jésus, Roi du ciel<br />
Nos âmes volent avec leurs ailes<br />
Toi, tu choisis lesquelles ?<br />
<br />
Même, même désir d'amour<br />
Les mêmes "je t'aime" toujours<br />
Même navire, pourtant<br />
Mêmes vagues et mêmes vagues et mêmes vents<br />
<br />
Pourtant rien, rien à faire, certains<br />
A côté, à côté du chemin<br />
Ils vont sans rien, sans espoir<br />
Le matin, le soir<br />
<br />
Jésus, l'entends-tu ?<br />
Ces dames et ces messieurs pieds nus<br />
Ne sont-ils pas assez gracieux, trop bas<br />
Pour tes yeux délicats ?<br />
Jésus, Roi du vent<br />
Nos âmes volent pareillement<br />
Toi, tu choisis comment ?<br />
<br />
Même, même vie devant<br />
Et tant de destins différents<br />
Pour l'un, facile<br />
Pour l'autre, un chemin difficile<br />
<br />
Pour l'un, facile<br />
Pour l'autre, un chemin difficile<br />
Si différent...<br />
<br />
<br />
<br />
Cette chanson, interprétée par Laurent Voulzy, est tirée de l'album "Gothique flamboyant pop dancing tour" sorti en 2004. L'auteur des paroles est son complice de toujours, Alain Souchon. Que de points d'interrogation autour de notre destinée...<br />
<br />
Je vous invite à écouter ce magnifique titre sur votre site musical préféré !<br />
<br />
<br />
<br />Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-77556759463281568382017-04-17T08:44:00.001-07:002019-06-10T05:43:38.348-07:00La morte - Guy de Maupassant<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjobJYMX_2iNvVFpyTx4nW3zQv9nz2haEZ2vb6BsGfTFOUbUJH3qFdYgZeXhxkdiJRQtYj9gX1mcq2p9PLU92f5RnaJKlSJokwLteGOHgJUO3t10RLesB2urbLhcYCt4nxshM3zxliXQZj/s1600/cimetiere.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjobJYMX_2iNvVFpyTx4nW3zQv9nz2haEZ2vb6BsGfTFOUbUJH3qFdYgZeXhxkdiJRQtYj9gX1mcq2p9PLU92f5RnaJKlSJokwLteGOHgJUO3t10RLesB2urbLhcYCt4nxshM3zxliXQZj/s320/cimetiere.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je l’avais aimée éperdument ! Pourquoi aime-t-on ? Est-ce bizarre de ne plus voir dans le monde qu’un être, de n’avoir plus dans l’esprit qu’une pensée, dans le cœur qu’un désir, et dans la bouche qu’un nom : un nom qui monte incessamment, qui monte, comme l’eau d’une source, des profondeurs de l’âme, qui monte aux lèvres, et qu’on dit, qu’on redit, qu’on murmure sans cesse, partout, ainsi qu’une prière. <span class="pagenum ws-pagenum" id="304" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/312"></span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je ne conterai point notre histoire. L’amour n’en a qu’une, toujours la même. Je l’avais rencontrée et aimée. Voilà tout. </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et j’avais vécu pendant un an dans sa tendresse, dans ses bras, dans sa caresse, dans son regard, dans ses robes, dans sa parole, enveloppé, lié, emprisonné dans tout ce qui venait d’elle, d’une façon si complète que je ne savais plus s’il faisait jour ou nuit, si j’étais mort ou vivant, sur la vieille terre ou ailleurs.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et voilà qu’elle mourut. Comment ? Je ne sais pas, je ne sais plus.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Elle rentra mouillée, un soir de pluie, et le lendemain, elle toussait. Elle toussa pendant une semaine environ et prit le lit.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Que s’est-il passé ? Je ne sais plus.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Des médecins venaient, écrivaient, s’en allaient. On apportait des remèdes ; une femme les lui faisait boire. Ses mains <span class="pagenum ws-pagenum" id="305" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/313"></span>étaient chaudes, son front brûlant et humide, son regard brillant et triste. Je lui parlais, elle me répondait. Que nous sommes-nous dit ? Je ne sais plus. J’ai tout oublié, tout, tout ! </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Elle mourut, je me rappelle très bien son petit soupir, son petit soupir si faible, le dernier.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La garde dit : « Ah ! » Je compris, je compris ! </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je n’ai plus rien su. Rien. Je vis un prêtre qui prononça ce mot : « Votre maîtresse. » Il me sembla qu’il l’insultait. </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Puisqu’elle était morte on n’avait plus le droit de savoir cela. Je le chassai. Un autre vint qui fut très bon, très doux. Je pleurai quand il me parla d’elle.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">On me consulta sur mille choses pour l’enterrement. Je ne sais plus.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je me rappelle cependant très bien le cercueil, le bruit des coups de marteau quand on la cloua dedans. Ah ! mon Dieu !</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Elle fut enterrée ! enterrée ! Elle ! dans ce trou ! Quelques personnes étaient venues, des amies. Je me sauvai. Je courus.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je marchai longtemps à travers des rues. Puis je rentrai chez moi.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le lendemain je partis pour un voyage.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Hier, je suis rentré à Paris.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Quand je revis ma chambre, notre chambre, notre lit, nos meubles, toute cette maison où était resté tout ce qui reste de la vie d’un être après sa mort, je fus saisi par un retour de chagrin si violent que je faillis ouvrir la fenêtre et me jeter dans la rue. Ne pouvant plus demeurer au milieu de ces choses, de ces murs qui l’avaient enfermée, abritée, et qui devaient garder dans leurs imperceptibles fissures mille atomes d’elle, de sa chair et de son souffle, je pris mon chapeau, afin de me sauver. <span class="pagenum ws-pagenum" id="307" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/315"></span>Tout à coup, au moment d’atteindre la porte, je passai devant la grande glace du vestibule qu’elle avait fait poser là pour se voir, des pieds à la tête, chaque jour, en sortant, pour voir si toute sa toilette allait bien, était correcte et jolie, des bottines à la coiffure.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et je m’arrêtai net en face de ce miroir qui l’avait si souvent reflétée. Si souvent, si souvent, qu’il avait dû garder aussi son image.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J’étais là debout, frémissant, les yeux fixés sur le verre, sur le verre plat, profond, vide, mais qui l’avait contenue tout entière, possédée autant que moi, autant que mon regard passionné. Il me sembla que j’aimais cette glace — je la touchai, — elle était froide ! Oh ! le souvenir ! le souvenir ! miroir douloureux, miroir brûlant, miroir vivant, miroir horrible, qui fait <span class="pagenum ws-pagenum" id="308" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/316"></span>souffrir toutes les tortures ! Heureux les hommes dont le cœur, comme une glace où glissent et s’effacent les reflets, oublie tout ce qu’il a contenu, tout ce qui a passé devant lui, tout ce qui s’est contemplé, miré dans son affection, dans son amour ! Comme je souffre !</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je sortis et, malgré moi, sans savoir, sans le vouloir, j’allai vers le cimetière.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je trouvai sa tombe toute simple, une croix de marbre, avec ces quelques mots : " Elle aima, fut aimée, et mourut." </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Elle était là, là-dessous, pourrie ! Quelle horreur ! Je sanglotais, le front sur le sol.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J’y restai longtemps, longtemps. Puis je m’aperçus que le soir venait. Alors un désir bizarre, fou, un désir d’amant désespéré s’empara de moi. Je voulus passer la nuit près d’elle, dernière nuit, à pleurer sur sa tombe. Mais on me verrait, on me <span class="pagenum ws-pagenum" id="309" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/317"></span>chasserait. Comment faire ? Je fus rusé. Je me levai et me mis à errer dans cette ville des disparus. J’allais, J’allais. Comme elle est petite cette ville à côté de l’autre, celle où l’on vit ! Et pourtant comme ils sont plus nombreux que les vivants, ces morts. Il nous faut de hautes maisons, des rues, tant de place, pour les quatre générations qui regardent le jour en même temps, boivent l’eau des sources, le vin des vignes et mangent le pain des plaines.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et pour toutes les générations des morts, pour toute l’échelle de l’humanité descendue jusqu’à nous, presque rien, un champ, presque rien ! La terre les reprend, l’oubli les efface. Adieu ! </span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Au bout du cimetière habité, j’aperçus tout à coup le cimetière abandonné, celui où les vieux défunts achèvent de se mêler au sol, où les croix elles-mêmes pourrissent, </span><span class="pagenum ws-pagenum" id="310" style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/318"></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">où l’on mettra demain les derniers venus. Il est plein de roses libres, de cyprès vigoureux et noirs, un jardin triste et superbe, nourri de chair humaine.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J’étais seul, bien seul. Je me blottis dans un arbre vert. Je m’y cachai tout entier, entre ces branches grasses et sombres.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et j’attendis, cramponné au tronc comme un naufragé sur une épave.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Quand la nuit fut noire, très noire, je quittai mon refuge et me mis à marcher doucement, à pas lents, à pas sourds, sur cette terre pleine de morts.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J’errai longtemps, longtemps, longtemps. Je ne la retrouvais pas. Les bras étendus, les yeux ouverts, heurtant des tombes avec mes mains, avec mes pieds, avec mes genoux, avec ma poitrine, avec ma tête elle-même, j’allais sans la trouver. Je <span class="pagenum ws-pagenum" id="311" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/319"></span>touchais, je palpais comme un aveugle qui cherche sa route, je palpais des pierres, des croix, des grilles de fer, des couronnes de verre, des couronnes de fleurs fanées ! Je lisais les noms avec mes doigts, en les promenant sur les lettres. Quelle nuit ! quelle nuit ! Je ne la retrouvais pas !</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Pas de lune ! Quelle nuit ! J’avais peur, une peur affreuse dans ces étroits sentiers, entre deux lignes de tombes ! Des tombes ! des tombes ! des tombes. Toujours des tombes ! A droite, à gauche, devant moi, autour de moi, partout, des tombes ! Je m’assis sur une d’elles, car je ne pouvais plus marcher tant mes genoux fléchissaient.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J’entendais battre mon cœur ! Et j’entendais autre chose aussi ! Quoi ? un bruit confus innommable ! Etait-ce dans ma tête affolée, dans la nuit impénétrable, ou sous la terre mystérieuse, sous la terre ensemencée de </span><span class="pagenum ws-pagenum" id="312" style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/320"></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">cadavres humains, ce bruit ? Je regardais autour de moi !</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Combien de temps suis-je resté là ? Je ne sais pas. J’étais paralysé par la terreur, j’étais ivre d’épouvante, prêt à hurler, prêt à mourir.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et soudain il me sembla que la dalle de marbre sur laquelle j’étais assis remuait. Certes, elle remuait, comme si on l’eût soulevée. D’un bond je me jetai sur le tombeau voisin, et je vis, oui, je vis la pierre que je venais de quitter se dresser toute droite ; et le mort apparut, un squelette nu qui, de son dos courbé la rejetait. Je voyais, je voyais très bien, quoique la nuit fut profonde. Sur la croix je pus lire : </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Ici repose Jacques Olivant, décédé à l’âge de cinquante et un ans. Il aimait les siens, fut honnête et bon, et mourut dans la paix du Seigneur. » <span class="pagenum ws-pagenum" id="313" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/321"></span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Maintenant le mort aussi lisait les choses écrites sur son tombeau. Puis il ramassa une pierre dans le chemin, une petite pierre aiguë, et se mit à les gratter avec soin, ces choses. Il les effaça tout à fait, lentement, regardant de ses yeux vides la place où tout à l’heure elles étaient gravées ; et du bout de l’os qui avait été son index, il écrivit en lettres lumineuses comme ces lignes qu’on trace aux murs avec le bout d’une allumette :</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Ici repose Jacques Olivant, décédé à l’âge de cinquante et un ans. Il hâta par ses duretés la mort de son père dont il désirait hériter, il tortura sa femme, tourmenta ses enfants, trompa ses voisins, vola quand il le put et mourut misérablement. »</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Quand il eut achevé d’écrire, le mort immobile contempla son œuvre. Et je m’aperçus, en me retournant, que toutes les <span class="pagenum ws-pagenum" id="314" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/322"></span>tombes étaient ouvertes, que tous les cadavres en étaient sortis, que tous avaient effacé les mensonges inscrits par les parents sur la pierre funéraire, pour y rétablir la vérité.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et je voyais que tous avaient été les bourreaux de leurs proches, haineux, déshonnêtes, hypocrites, menteurs, fourbes, calomniateurs, envieux, qu’ils avaient volé, trompé, accompli tous les actes honteux, tous les actes abominables, ces bons pères, ces épouses fidèles, ces fils dévoués, ces jeunes filles chastes, ces commerçants probes, ces hommes et ces femmes dits irréprochables.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ils écrivaient tous en même temps, sur le seuil de leur demeure éternelle, la cruelle, terrible et sainte vérité que tout le monde ignore ou feint d’ignorer sur la terre.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je pensai qu’elle aussi avait dû la tracer sur sa tombe.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et sans peur maintenant, </span><span class="pagenum ws-pagenum" id="315" style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;" title="Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/323"></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">courant au milieu des cercueils entrouverts, au milieu des cadavres, au milieu des squelettes, j’allai vers elle, sûr que je la trouverais aussitôt.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je la reconnus de loin, sans voir le visage enveloppé du suaire.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et sur la croix de marbre où tout à l’heure j’avais lu :</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Elle aima, fut aimée, et mourut. » </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J’aperçus :</span><br />
<br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Etant sortie un jour pour tromper son amant, elle eut froid sous la pluie, et mourut. »</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> Il paraît qu'on me ramassa, inanimé, au jour levant, auprès d'une tombe.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaUdJKlKm3j9RpIak7CYE6Mf1uZO5i5R2MXLgPmM7KVhkF7oViL-uyKk1MRms1ItcA2tZX9oAwVj2TU_F1TY7ZbiRHxe8_2-mj_XNb1ysCnGqmPZgO1Pnz8GMV3VUIoe7lWbVaq4XrR3Br/s320/Image+commentaire.jpg" /><br />
<br />
<div>
<pre></pre>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Une nouvelle fantastique écrite par Guy de Maupassant et publiée dans la revue Gil Blas en 1887, puis dans le recueil "La main gauche" en 1889.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDekYm9PGiQjvlb2bSMSqg1VQcdhh_46FbmWUtJeZcHRGC-pb77v_kxcw4OBB1ypxaz1bNPhr5CdqEJINMuYpSr3AwCNcEtKDABbXHvCkzSVeTl90NwAr0paVyhGg9xFfczl0ryvdfOKBy/s1600/11700077482.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDekYm9PGiQjvlb2bSMSqg1VQcdhh_46FbmWUtJeZcHRGC-pb77v_kxcw4OBB1ypxaz1bNPhr5CdqEJINMuYpSr3AwCNcEtKDABbXHvCkzSVeTl90NwAr0paVyhGg9xFfczl0ryvdfOKBy/s1600/11700077482.jpg" /></a></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i><span style="font-size: x-small;">Guy de Maupassant</span></i></span></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">
</span>
<br />
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><u><b>Biographie de l'auteur:</b></u></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Guy de Maupassant (1850 – 1893) est un écrivain français, dont l’œuvre abondante est entrée dans les classiques littéraires du 19 ème.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Après un emploi monotone en tant que commis au Ministère de la Marine, puis au Ministère de l’Instruction Publique, il se lance dès 1880 dans la littérature, sur les encouragements de Flaubert, son grand ami et maître. Il débute dans le journalisme, tout en occupant ses loisirs à l’écriture de nouvelles et de romans. Très vite, il connaît un grand succès populaire avec la publication de « Boule de suif », sa première nouvelle. Tout au long de sa carrière littéraire, il jouira d’une belle notoriété et sera présenté dans les salons les plus courus de l’époque. Pourtant, Maupassant ne sera un écrivain prolixe qu’ entre 1880 et 1890, années au cours desquelles il publie 6 romans, 3 récits de voyage, des reportages de presse et plus de 300 contes et nouvelles ! Ces nouvelles, réalistes, évoquent souvent la guerre, la vie des paysans normands, la folie, les histoires amoureuses, la vieillesse, la peur, la misère, la solitude ou la folie.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La vie d’écrivain de Maupassant est très courte : en effet,il est atteint de syphilis dès 1877, </span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">maladie vénérienne incurable à l’époque.L’écrivain souffre de violentes migraines.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Puis, le mal progressant inexorablement, il s’aggrave de troubles visuels, suivis d’</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">hallucinations et de délires, qui le mèneront jusqu’à la folie. En proie à une dépression tenace, </span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">il est interné en 1892, après une tentative de suicide et meurt après 18 mois </span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">d’inconscience presque totale, associée à une paralysie générale. Fin tragique pour un homme à la réputation sulfureuse, qui adore les femmes, les plaisirs charnels, le grand air, les voyages sur son yacht, l’argent. D'ailleurs, il semble qu'il plaise beaucoup à ces dames, avec sa belle prestance et sa carrure athlétique qu’il doit au canotage. Il ne se marie pas, mais a trois enfants qu’il ne reconnaît pas. Sa perception du mariage est toujours celle d’un engagement voué à l’échec. Maupassant ne recherche l’épanouissement que dans l’acte sexuel.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Son parcours de vie, ponctué par l’abandon d’un père infidèle à sa mère, </span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">une jeunesse passée dans un internat catholique qui lui inspirera une méfiance profonde pour la religion, son frère Hervé mort fou, une mère dépressive qu’il adore, son vécu traumatisant de la guerre dans ses années de jeunesse, sa maladie qui le fait tant souffrir, vont l’amener vers une vision assombrie du monde et de la nature humaine. Toutes ces épreuves lui forgent un caractère pessimiste, angoissé et désabusé qui se retrouve dans toutes ses œuvres littéraires. En découle parfois également, un besoin vital de recul et de solitude sur son bateau ou dans sa villa de la Guillette à Étretat : les comédies mondaines auxquelles il s’astreint, ne font pas écho à son penchant pour la mélancolie et la méditation.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Si vous désirez approfondir la biographie de Maupassant, je vous conseille d’aller fureter sur le site : <a href="http://www.maupassantiana.fr/">www.maupassantiana.fr</a>. Vous y trouverez une foule de renseignements utiles et de regards croisés de contemporains de l’écrivain.</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Autre site intéressant regroupant la correspondance de Maupassant : « <a href="http://maupassant.free.fr/corresp1">maupassant.free.fr/corresp1</a>. » On peut même y lire sa dernière lettre.</span></div>
<div style="height: 0px;">
<br /></div>
</div>
</div>
Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-73578800713493056282017-04-17T08:44:00.000-07:002019-06-13T02:28:36.867-07:00La complainte du coquillage - François Mitterrand<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWfKPO3uqsnkgelzN2ei2kE61aXPzUczIZFCk_REie-aYyfDFQBseB-p6LnEH2d1sKjSUXIoI_jyAUqQiE8_oq1M15A8U94AOAQX0XoeZ__83mTOOpA59Pj4rHIc5tkULOzKeKQ-7Ro7GB/s1600/coquillage+color%25C3%25A9.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWfKPO3uqsnkgelzN2ei2kE61aXPzUczIZFCk_REie-aYyfDFQBseB-p6LnEH2d1sKjSUXIoI_jyAUqQiE8_oq1M15A8U94AOAQX0XoeZ__83mTOOpA59Pj4rHIc5tkULOzKeKQ-7Ro7GB/s320/coquillage+color%25C3%25A9.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
I.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
À quoi sert un coquillage ?</div>
<div>
À simuler, s'il est important et compliqué, le bruit de la mer quand on l'approche de l'oreille ?<br />
À dormir sur la plage, à côté du bois mort, s'il est petit et oublié ?<br />
À donner des idées de platitude au peintre, d'indifférence au philosophe, de néant aux jeunes filles ?<br />
À voler toutes les couleurs de l'océan Indien pour s'en faire un manteau de nacre ?<br />
À se vider de substance pour le plaisir du pêcheur de perles ou pour l'utilité du marchand de pétrole ?<br />
Oui, à quoi sert un coquillage ?<br />
<br />
II.<br />
<br />
Je ne vous ai pas dit mon secret:<br />
Je ressemble à un coquillage de façon si troublante<br />
Qu'on me prend pour un coquillage.<br />
On me pousse du pied.<br />
On me jette à la mer.<br />
On me garde dans la poche.<br />
On m'ajoute au décor, sur un rayon de livres.<br />
Bref, on me traite en objet inutile.<br />
Il arrive pourtant qu'un enfant me ramasse, me regarde et m'aime.<br />
Et quand on m'aime,<br />
Apprenez-le à tout hasard,<br />
C'est comme si tous les océans du monde, tous les ciels, tous les<br />
continents se donnaient rendez-vous.<br />
Rendez-vous.<br />
Où ?<br />
J'allais écrire: dans mon coeur. Dans mon coeur ?<br />
<br />
III.<br />
<br />
Un coquillage n'a pas de coeur.<br />
Ni tête, ni tripes, ni peau, ni jambes, ni rien du tout.<br />
D'ailleurs, qu'est-ce qu'un coquillage sinon la moitié de quelqu'un,<br />
la moitié de l'enveloppe de quelqu'un ?<br />
Pauvre moi dissocié,<br />
Âme perdue,<br />
Chair dissoute,<br />
Voyageur immobile qui descend à rebours l'échelle des espèces.<br />
Animal, et puis<br />
Minéral et,<br />
Plus bas encore:<br />
Coquillage<br />
<br />
IV.<br />
<br />
À quoi sert un coquillage,<br />
Dur et sec,<br />
Poli comme un galet par les fonds où il a traîné,<br />
Lisse comme un bec d'oiseau de proie -<br />
Et vide<br />
Comme une parole dite au bord du chemin ?<br />
Je me le demande, je vous le demande.<br />
Un coquillage ne sert à rien.<br />
<br />
V.<br />
<br />
Je vais cependant vous dire un secret:<br />
Je ressemble à un coquillage de si troublante façon qu'on me prend pour un coquillage.<br />
L'autre jour pour s'amuser ou pour voir ce que ça faisait<br />
Quelqu'un<br />
Qui était, qui n'était pas, qui peut-être était,<br />
Qui peut-être n'était pas<br />
L'âme perdue et retrouvée,<br />
Quelqu'un pour s'amuser ou pour voir ce que ça faisait<br />
M'a griffé.<br />
Pour une vierge napolitaine ce serait tout à fait normal,<br />
Mais pour un coquillage<br />
N'est-ce pas?<br />
C'est bizarre:<br />
Une goutte de sang a perlé.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBtsXwHoqoo227kT5pvmnqT0QZhbNKHPgpVZXqUBaIPopIBukUyMplvjZayCWyge6EzRsDaW1r7NzIb1x73tPPavKzUAWg1rk5GFiY85ya_hwRxbu9H5I5UVd6l2ttbu9NTdOoCyaYuv7Y/s1600/Profil+PNG.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="159" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBtsXwHoqoo227kT5pvmnqT0QZhbNKHPgpVZXqUBaIPopIBukUyMplvjZayCWyge6EzRsDaW1r7NzIb1x73tPPavKzUAWg1rk5GFiY85ya_hwRxbu9H5I5UVd6l2ttbu9NTdOoCyaYuv7Y/s320/Profil+PNG.png" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Un poème écrit par François Mitterrand pour Anne Pingeot le13.02.1964. Il est extrait du recueil "Lettres à Anne 1962-1995", publié chez Gallimard (p.91).<br />
<br />
L'envie m'a pris de vous faire redécouvrir cet homme, deux fois président de la République, sous un éclairage inattendu. Le monde entier associe Mitterrand à l'homme d'esprit, féru de littérature. Mais qui aurait pu deviner qu'un poète d'une grande sensibilité se cachait derrière la sobriété du costume sombre? Pendant plus de 30 ans, et en toute discrétion, il a entretenu une magnifique correspondance avec Anne, son grand amour. Des lettres, avant tout. Mais aussi quelques poèmes.<br />
<br />
En voici un autre, écrit en janvier 1965 (p. 356). Je l'ai trouvé très beau, tout simplement:<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGn3dooP2zfvireSKYumy38eT9n9Zks06hwPpQ-UarYfdml-w6EBeDP8XPKaEwFSfevGANkpXIDfdMc8TZUc5EXZEpkrYXtMfJbtqqeAaNAVDDyrcfk1KzalzuhDnyT_iS1SDVrpZ9UIWT/s1600/fran%25C3%25A7ois+mitterrand+et+anne+pingeot+en+1971.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGn3dooP2zfvireSKYumy38eT9n9Zks06hwPpQ-UarYfdml-w6EBeDP8XPKaEwFSfevGANkpXIDfdMc8TZUc5EXZEpkrYXtMfJbtqqeAaNAVDDyrcfk1KzalzuhDnyT_iS1SDVrpZ9UIWT/s1600/fran%25C3%25A7ois+mitterrand+et+anne+pingeot+en+1971.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: xx-small;"> F.Mitterrand et A.Pingeot en 1971</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
"Mon amour,<br />
Je comprends plus que tu ne crois<br />
Tu comprends plus que je ne crois<br />
Je t'aime plus que tu ne crois<br />
Tu m'aimes plus que je ne crois<br />
Continuons à ne pas croire"</div>
Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-33047610440393994952017-04-17T08:43:00.000-07:002019-06-10T05:51:39.752-07:00Citation de Pierre Desproges<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGvqwrqzuUXRCQYBmD1ZkSXcAWlZvyeHrL51hVuNE0Ocx8Ngpy0zyUjkLhdHajlRb1oeunCE4PNtWIV1QAvMsnMcgLXjC8Jj7G_z-WTwj0KF50AJKzQuAJBIil20bKSQMXx0ZloGghJmJ7/s1600/idiot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGvqwrqzuUXRCQYBmD1ZkSXcAWlZvyeHrL51hVuNE0Ocx8Ngpy0zyUjkLhdHajlRb1oeunCE4PNtWIV1QAvMsnMcgLXjC8Jj7G_z-WTwj0KF50AJKzQuAJBIil20bKSQMXx0ZloGghJmJ7/s400/idiot.jpg" width="400" /></a></div>
<div>
<br /></div>
<div>
"Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question."</div>
Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-90412278074134441692016-07-14T08:49:00.000-07:002019-06-13T02:34:46.587-07:00Le réveil de Madame la Terre – Noémi Weiller<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjecW0Mr1hcXL20pw0PQJjBt7zVo-JcnB34RVi9cPJybfylpOuJZAtv8aA4LYdKkbSWZyAq3HZ64yNcDbNmQODHnablCwE4ZnEPP9v-dAClMNlYSc4336WO5gKFYcIZQeeR36VYpN3bRhqd/s1600/cerisier+en+fleur.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjecW0Mr1hcXL20pw0PQJjBt7zVo-JcnB34RVi9cPJybfylpOuJZAtv8aA4LYdKkbSWZyAq3HZ64yNcDbNmQODHnablCwE4ZnEPP9v-dAClMNlYSc4336WO5gKFYcIZQeeR36VYpN3bRhqd/s400/cerisier+en+fleur.png" width="400"></a></div>
<br>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Madame la Terre a le sommeil dur.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Elle dort depuis plusieurs mois, chaudement blottie sous sa couverture blanche. Mais un beau jour une servante arrive en courant pour la réveiller. C’est le Soleil qui l’envoie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">-Madame la Terre, Madame la Terre, il faut vous lever. Il y a là quelqu’un qui désire vous voir. C’est Monsieur Printemps. Il dit qu’il est pressé !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Madame la Terre ouvre un œil, puis l’autre, bâille, et répond d’une voix endormie :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">-Est-ce possible qu’il soit déjà là ? Il me semble que je viens de m’endormir. Allons, je me lève…Va me chercher une robe dans mon armoire. Tu ne prendras pas la rouge, que je garde pour l’automne, ni la bleue brodée d’or, qui est pour l’été. Cherche tout au fond – car il y a longtemps que je ne l’ai portée – ma robe verte, semée de pâquerettes et de myosotis.</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></div>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/07/le-reveil-de-madame-la-terre-noemi.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-49971290596304934962016-07-14T08:27:00.002-07:002019-06-13T02:38:17.946-07:00Lettres à un jeune poète – Rainer Maria Rilke<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPDhZ3m3LPtZtB8AkAjh3m_1Z-3IwDKnWsYE76PUX4QvhbuWJbSJdL621pgm0iGjEnYSY4hhz6tAo6Mb__tG4cAq0O1usdz8_asFrQcbqmkjQuMDTeG1I0VdtvnnPmiAhB1TSBG5WbQl6R/s1600/%25C3%25A9crire+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="175" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPDhZ3m3LPtZtB8AkAjh3m_1Z-3IwDKnWsYE76PUX4QvhbuWJbSJdL621pgm0iGjEnYSY4hhz6tAo6Mb__tG4cAq0O1usdz8_asFrQcbqmkjQuMDTeG1I0VdtvnnPmiAhB1TSBG5WbQl6R/s400/%25C3%25A9crire+3.png" width="400"></a></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">[…]</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Rome, le 23 décembre 1903.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mon cher Monsieur Kappus,</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Il ne doit pas se faire que nul salut de moi ne vous parvienne quand Noël approche et que votre solitude, au milieu de la fête, vous est plus lourde à porter que d’ordinaire. Mais quand vous vous apercevrez qu’elle est grande, vous vous en réjouirez : que serait, en effet (vous demanderez-vous), une solitude qui n’aurait pas de grandeur ; il n’y a qu’une solitude, et cette solitude-là est grande et n’est pas facile à porter ; presque tous connaissent des heures où ils aimeraient l’échanger contre une quelconque communauté, si banale et de si peu de prix fût-elle, contre le semblant d’un piètre accord avec le premier venu, avec le moins digne… Mais c’est peut-être justement en ces heures que la solitude croît ; car sa croissance est douloureuse comme la croissance des garçons, et triste comme les débuts de printemps. Mais cela ne doit pas vous égarer.. Ce qui fait défaut, ce n’est jamais que ceci : la solitude, la grande solitude intérieure. Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne – voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre. Etre solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairés, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’ils faisaient.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br>
</div><a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/07/lettres-un-jeune-poete-rainer-maria.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-47255820379059099972016-07-14T08:00:00.000-07:002019-06-13T02:41:39.907-07:00Enfant montrant un dessin – Giovanni Francesco Caroto<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihkhRvL5z9eTBkMhPfjNZAndttAcSd_jeyf8zcmC2NX3vgwriW9g5U-Nd6lFSixZZBkkR9wbyNNnVcMQ4Rm2JEl0O-ADwhH3NUgpZ-hdzol2BIEIfVz1w_rGPCcktXdbHO9zaIxBF0rIcx/s1600/Enfant+montrant+un+dessin+-+Giovanni+Francesco+Caroto.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihkhRvL5z9eTBkMhPfjNZAndttAcSd_jeyf8zcmC2NX3vgwriW9g5U-Nd6lFSixZZBkkR9wbyNNnVcMQ4Rm2JEl0O-ADwhH3NUgpZ-hdzol2BIEIfVz1w_rGPCcktXdbHO9zaIxBF0rIcx/s400/Enfant+montrant+un+dessin+-+Giovanni+Francesco+Caroto.jpg" title="Cliquez sur l'image pour l'agrandir" width="323"></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Cette œuvre, peinte vers 1515 (ou 1523 selon les sources) par Giovanni Francesco Caroto est une huile sur bois de 37x29cm. Elle est exposée au musée de Castelvecchio à Vérone (Italie). Elle fait partie d’un lot de 17 tableaux prestigieux, estimés à une valeur de 15 millions d’euros, qui fut dérobé en 2015, puis retrouvé en 2016 en Ukraine.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></div>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/07/enfant-montrant-un-dessin-giovanni.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-54519055063599269752016-07-14T07:58:00.001-07:002019-06-13T02:43:39.307-07:00Enigme littéraire : « Histoires naturelles » de Jules Renard (3)<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3Y2HoJFbkPL0ROl7XNcJwoyTkc5NCu8SRV0dlo_8HcXLfE39b2FhXS-f-ZQWoeiEAusIOD0phZYmYoCMjLrFMCso9iYyXiaeoefxUXlEt2988KnN2zvLME4uPqMMrbbI-ERI2E5QS0lqY/s1600/jules+renard.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3Y2HoJFbkPL0ROl7XNcJwoyTkc5NCu8SRV0dlo_8HcXLfE39b2FhXS-f-ZQWoeiEAusIOD0phZYmYoCMjLrFMCso9iYyXiaeoefxUXlEt2988KnN2zvLME4uPqMMrbbI-ERI2E5QS0lqY/s1600/jules+renard.png"></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: xx-small;"><i>Jules Renard (1864 - 1910)</i></span></td></tr>
</tbody></table>
<br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Dans « Histoires naturelles », paru en 1894, Jules Renard a su décrire avec esprit des animaux de tout poil. </span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Saurez-vous reconnaître celui-ci ?</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlX3MFELat_kO6NLuHl2YFi6CDWjCdLTaKQ6XNKIZVmovbmIRUof8yzkubm-iQ2d1L8CVCToQua-hz98R9dJxfYHhvkn7F0vnuPFQsPqn0ExKWhlOUv51s56tR_yymnzt88ugAkJpFArqr/s1600/Enigme.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlX3MFELat_kO6NLuHl2YFi6CDWjCdLTaKQ6XNKIZVmovbmIRUof8yzkubm-iQ2d1L8CVCToQua-hz98R9dJxfYHhvkn7F0vnuPFQsPqn0ExKWhlOUv51s56tR_yymnzt88ugAkJpFArqr/s320/Enigme.jpg" width="320"></a></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">L'indice de Jules Renard:</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Ce billet doux plié en deux cherche une fleur. »</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/07/enigme-litteraire-histoires-naturelles.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-66022502854542113642016-07-14T07:32:00.001-07:002019-06-13T02:46:33.782-07:00Partagez vos textes et poèmes - Il ne reviendra plus <span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/07/partagez-vos-textes-et-poemes-il-ne.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-33963853751392545142016-07-14T07:16:00.002-07:002019-06-13T02:49:58.344-07:00Larmes - André Rivoire<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ8mWtWTqHyBSQuciTORztOv_bTIvTBvzhQTrCVO6Osx-v5G_s2lsChz6rgMMrL0YZEYxguq4zfleHb2sSbYqgDoVZDJJBu8W9BLLfG761p9fK0Sdttlt8pBFcJufNCm3UFr7bx2k8WCSM/s1600/LARMES+2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ8mWtWTqHyBSQuciTORztOv_bTIvTBvzhQTrCVO6Osx-v5G_s2lsChz6rgMMrL0YZEYxguq4zfleHb2sSbYqgDoVZDJJBu8W9BLLfG761p9fK0Sdttlt8pBFcJufNCm3UFr7bx2k8WCSM/s320/LARMES+2.png" width="320"></span></a></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Une larme, une larme encore…</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Du fond de mon cœur anxieux,</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Lentement, je vous sens éclore,</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">O douces larmes, fleurs des yeux !</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Vous montez lourdes et pressées,</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et voici que monte avec vous</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Tout un flot de choses passées</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Au murmure puissant et doux.</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Loin, très loin, dans l’ombre j’écoute :</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mes souvenirs sont en chemin ;</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">L’un poussant l’autre, goutte à goutte</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ils tombent et brûlent ma main.</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/07/larmes-andre-rivoire.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-84804672634896847172016-07-14T07:15:00.000-07:002019-06-10T05:51:56.573-07:00Citation de Paul Davies<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi28-EE6u4TYFlaqhyphenhyphenEuSTiC8dsdL9MjDHbJwoIuwN1x1hn2YX5jNi5MQXb6QuWq2hUjvOU0xVbmUa2oyn6vJoOvu2Dw9vPf8IRvkbjIJJSOIuDk_lFX5_M1qTGIcOUKb7VfaVeV0evW1Zf/s1600/galaxie+univers.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><img border="0" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi28-EE6u4TYFlaqhyphenhyphenEuSTiC8dsdL9MjDHbJwoIuwN1x1hn2YX5jNi5MQXb6QuWq2hUjvOU0xVbmUa2oyn6vJoOvu2Dw9vPf8IRvkbjIJJSOIuDk_lFX5_M1qTGIcOUKb7VfaVeV0evW1Zf/s400/galaxie+univers.jpg" width="400" /></span></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« J’appartiens au nombre de ces chercheurs qui ne souscrivent pas à une religion conventionnelle, mais refusent de croire que l’Univers est un accident fortuit. L’Univers physique est agencé avec une ingéniosité telle que je ne puis accepter cette création comme un fait brut. Il doit y avoir, à mon sens, un niveau d’explication plus profond. Qu’on veuille le nommer ``Dieu ‘’ est affaire de goût et de définition. »</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Extrait du livre de Paul Davies « L’esprit de Dieu », éd. Hachette. Publié en 1992.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-DPpcd47zQWdx67-_sr4ukAoo8zns044pi_Yu69-MbCVW01axVa6vXcMih2ZVJIbEOpCorsiFveRxClMKoDqOJ_S-7ax1vhZL-8eNVle2NJBUoDsy4rV8rNrRqB1rjkuzXSWZmkYycxPe/s1600/Profil+PNG.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="159" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-DPpcd47zQWdx67-_sr4ukAoo8zns044pi_Yu69-MbCVW01axVa6vXcMih2ZVJIbEOpCorsiFveRxClMKoDqOJ_S-7ax1vhZL-8eNVle2NJBUoDsy4rV8rNrRqB1rjkuzXSWZmkYycxPe/s320/Profil+PNG.png" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" height="197" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRFJ26o__k4_PMptL9wr5lWnbzyc813wiffSakl-AfEjV4YcepoTESDPJwqENIClrjXMNG4mTB0n7wV9NjXs56r4A8EEFgLLzpsKuSgk3mrTelvq1V6GOLuV7Ev7fLCanOSMmB__dUFzUJ/s320/paul+davies+2.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="320" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: x-small;">Paul Davies</span></i></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Paul Davies est un physicien théoricien anglais, exobiologiste, professeur d’université et auteur de plusieurs livres. Il a pris la direction du programme américain SETI (Search for Extra-terrestrial Intelligence) en 2005. Prix Templeton en 1995, Prix Faraday en 2002.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-72787829273010210062016-07-14T07:10:00.000-07:002019-06-10T05:51:56.513-07:00Proverbe de Corée du Sud<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXNEVz-Vh2p4Xs8zYF39FM1aF8smtMp_61Ie4j-ULzAQPiMdcwk3Ag3hEaokwwfNRORIe7mzE_dNBrN1GMzCcMkn5sBbnz_9OIuismw_4jwLuC2wzuA-LCDDDWPSvM45U68Nx9EXHI5Prk/s1600/moustique+humour.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="311" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXNEVz-Vh2p4Xs8zYF39FM1aF8smtMp_61Ie4j-ULzAQPiMdcwk3Ag3hEaokwwfNRORIe7mzE_dNBrN1GMzCcMkn5sBbnz_9OIuismw_4jwLuC2wzuA-LCDDDWPSvM45U68Nx9EXHI5Prk/s320/moustique+humour.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Ne dégaine pas une épée pour tuer un moustique. »</span>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-89517420885416552342016-02-03T05:27:00.005-08:002019-06-13T02:51:17.203-07:00Psychose - Robert Bloch<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_WA4FwJoFHdhT2EeqJIHmifJTR8UMCI5itxWsTQWkvSXr1UOJOeK7D190WFyAjLS6p4ZakBehUaEoyWwsml2U9suTmdPRnVNZ_xUlgN7_Aci4iMhCTACJHrpF5-UMHtSyQbOGSLw6zDYK/s1600/psychose.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="272" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_WA4FwJoFHdhT2EeqJIHmifJTR8UMCI5itxWsTQWkvSXr1UOJOeK7D190WFyAjLS6p4ZakBehUaEoyWwsml2U9suTmdPRnVNZ_xUlgN7_Aci4iMhCTACJHrpF5-UMHtSyQbOGSLw6zDYK/s400/psychose.png" width="400"></a></div>
<br>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Lila, la sœur de Mary Crane, s’introduit dans la maison de Norman Bates, le psychopathe, pendant son absence :</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> […]</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mais où pouvait bien être Mary ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Lila pouvait mettre sens dessus dessous le reste de la chambre, examiner les tiroirs, fouiller le rez-de-chaussée. Mais dans l’immédiat, ce n’était pas ça l’important. Il y avait quelque chose d’autre à faire d’abord, si seulement elle pouvait s’en souvenir.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Où pouvait donc être Mary ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et soudain elle sut.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Qu’avait donc dit le shérif Chambers ? Qu’il avait trouvé Norman Bates derrière la maison, en train de ramasser du bois ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Du bois pour la chaudière. Oui, c’était ça. La chaudière au sous-sol.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Lila fit demi-tour et dégringola l’escalier. La porte d’entrée était ouverte et le vent rentrait en mugissant. Bien sûr, la porte était ouverte puisqu’elle s’était servie du passe. Elle comprenait à présent pourquoi elle était en colère depuis qu’elle avait retrouvé la boucle d’oreille. Elle était en colère parce qu’elle avait peur, et cette colère l’aidait à cacher sa peur.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La peur de ce qui était arrivé à Mary, en bas dans la cave. C’était pour Mary qu’elle avait peur, pas pour elle-même. Bates avait gardé Mary prisonnière toute la semaine, peut-être qu’il l’avait torturée, peut-être qu’il lui avait fait ce que l’homme faisait à la femme dans cet horrible livre pornographique, il l’avait torturée jusqu’à apprendre où se trouvait l’argent, et ensuite…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La cave. Il fallait trouver la cave.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br>
</div><a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/02/psychose-robert-bloch.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-33835958143365857352016-02-03T05:15:00.002-08:002019-06-13T02:52:37.724-07:00L’horreur de Dunwich - Howard Phillips Lovecraft<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyjFWWwXZ_wRiJp_3rGTpeJintfGgkD1sYdk5HJdBOqzF0Z4CAWsqV_Zk4WfAVlwgnwEAKJ7c9ykTRK0L4TyLivuWq_PwF2IqidgGdwBEd7g5lIgsLTYU5M7tCHqOCsocgVGeFcxV5f5S4/s1600/l%2527+horreur+de+dunwich.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyjFWWwXZ_wRiJp_3rGTpeJintfGgkD1sYdk5HJdBOqzF0Z4CAWsqV_Zk4WfAVlwgnwEAKJ7c9ykTRK0L4TyLivuWq_PwF2IqidgGdwBEd7g5lIgsLTYU5M7tCHqOCsocgVGeFcxV5f5S4/s400/l%2527+horreur+de+dunwich.png" width="338"></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">[…]</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Armitage, qui avait lu le hideux journal, savait trop bien à quel genre de manifestation il devait s’attendre ; mais il craignait d’ajouter à la terreur des gens de Dunwich en donnant certains indices ou soupçons. Il espérait pouvoir vaincre le mal sans rien révéler au monde du monstre auquel il aurait échappé. Dès que les ombres s’épaissirent, les indigènes commencèrent à partir chacun chez soi, pressés de se barricader dans les maisons en dépit de la preuve flagrante que toutes les serrures et les verrous humains étaient inutiles contre une force qui pouvait à son gré ployer les arbres et broyer les maisons. Ils hochèrent la tête devant la résolution des visiteurs de monter la garde près des ruines des Frye à côté du ravin; et en les quittant, ils ne s’attendaient guère à jamais revoir les veilleurs.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La terre gronda sous les collines cette nuit-là, et les engoulevents piaillèrent de façon menaçante. De temps à autre, un coup de vent soufflait de Cold Spring Glen, imprégnant l’air lourd de la nuit d’une puanteur indescriptible ; une puanteur que les trois veilleurs avaient déjà perçue quand ils se penchaient sur un monstre agonisant qui pendant quinze ans et demi avait passé pour un être humain. Mais l’abomination attendue ne se montra pas. Ce qui s’embusquait au fond du ravin attendait son heure, et Armitage déclara à ses compagnons qu’il serait suicidaire de vouloir l’attaquer en pleine nuit.</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></div>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/02/lhorreur-de-dunwich-howard-phillips.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-79388946991519363742016-02-03T04:59:00.001-08:002019-06-13T02:49:58.431-07:00Le petit endroit - Alfred de Musset/Maurice Sand<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVLTB1_BXSqlmzY4_TTgmwZNI8W4e8V8AtylZXYR0V_1VB8xqxewnOjFaMhM1IYLgspRVJ5LM8BpD16-X9IwV5U05iYsDQ1ikDWW7BfjUHlpcIzPWdBc00cYero6mkgJ_eRJnBlltQlQpI/s1600/toilettes+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVLTB1_BXSqlmzY4_TTgmwZNI8W4e8V8AtylZXYR0V_1VB8xqxewnOjFaMhM1IYLgspRVJ5LM8BpD16-X9IwV5U05iYsDQ1ikDWW7BfjUHlpcIzPWdBc00cYero6mkgJ_eRJnBlltQlQpI/s320/toilettes+3.png" width="320"></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Vous qui venez ici</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">dans une humble posture</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">De vos flancs alourdis</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">décharger le fardeau</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Veuillez quand vous aurez </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">soulagé la nature</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span></div>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/02/le-petit-endroit-alfred-de.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-74463191786371204262016-02-03T02:33:00.000-08:002019-06-13T02:43:39.394-07:00Enigme littéraire : « Histoires naturelles » de Jules Renard (2)<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgA2YARu3OFtjhpI08YdMQZkbTVUzKYbMtAUafiR-tpuztEZKpo_lmAbGA7dkpU4TGyQDEsayWCEwnS-UXl7gmlCE8ghKlOnr53EoARCs0FQokYVj3flN6Kj_CY0FhwEr0vrMVdqa8VgB66/s1600/jules+renard.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgA2YARu3OFtjhpI08YdMQZkbTVUzKYbMtAUafiR-tpuztEZKpo_lmAbGA7dkpU4TGyQDEsayWCEwnS-UXl7gmlCE8ghKlOnr53EoARCs0FQokYVj3flN6Kj_CY0FhwEr0vrMVdqa8VgB66/s1600/jules+renard.png"></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div style="text-align: start;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: x-small;"><i>Jules Renard (1864-1910)</i></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Dans « Histoires naturelles », paru en 1894, Jules Renard a su décrire avec esprit des animaux de tout poil.</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Saurez-vous reconnaître celui-ci ?</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKEPyfXMt1bPicVbEpBEecQAua1d_PXIO__DOd_9VNTeFCquiF2OZztd_3gzeBP8li2GHJ2X-auoAJdinklvuYkgauhTCOhs1p2TyTmcNIrxzAj0xBF2PWCE2Hxh3AS_D3klgPcmITWg6d/s1600/Enigme.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKEPyfXMt1bPicVbEpBEecQAua1d_PXIO__DOd_9VNTeFCquiF2OZztd_3gzeBP8li2GHJ2X-auoAJdinklvuYkgauhTCOhs1p2TyTmcNIrxzAj0xBF2PWCE2Hxh3AS_D3klgPcmITWg6d/s320/Enigme.jpg" width="320"></span></a></div>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Une petite main noire et poilue crispée sur des cheveux »</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Qui suis-je ?</span><br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/02/enigme-litteraire-histoires-naturelles.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-40961990001002528962016-02-03T02:19:00.001-08:002019-06-13T02:53:00.722-07:00La rose blanche - Mickey 3D<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNe5yhfwJEGFSd7bu3NW_bd8wp0FWOEsaruBrG3cgAngk7Vv86LEXiFdQGDosSpgWZqLS9GTz3peu4S1a1tTza3HlCvu3N4nwZ-GsvRZGEWhQD2uH7VjJDjPgjIAvM82Uv5GTy8wy5cKLR/s1600/rose+blanche.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="342" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNe5yhfwJEGFSd7bu3NW_bd8wp0FWOEsaruBrG3cgAngk7Vv86LEXiFdQGDosSpgWZqLS9GTz3peu4S1a1tTza3HlCvu3N4nwZ-GsvRZGEWhQD2uH7VjJDjPgjIAvM82Uv5GTy8wy5cKLR/s400/rose+blanche.png" width="400"></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je sais que le jour viendra où le vent se lèvera</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et nous serons des milliers</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La nuit vous étranglera</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et sur vos corps allongés</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Les roses viendront pousser</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Vous vous souviendrez de moi au moment de votre souffle dernier</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Vous vous souviendrez du jour où vous avez mis ma tête à couper</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Vous vous souviendrez peut-être mais le monde vous aura vite oublié</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Car, il se souviendra de nous si l’histoire ne nous a pas effacés</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je ne suis plus là pour témoigner</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mais les roses blanches ont poussé</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Les idiots ne l’emportent jamais</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et le ciel a tout filmé</span></div>
<a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/02/la-rose-blanche-mickey-3d.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6906791144834997057.post-73429532425263996742016-02-03T02:13:00.001-08:002019-06-13T02:53:20.405-07:00Virelangue, casse-langue ou fourchelangue<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNbPyjq2BMBdWBw428dDtX9La2zG8V-bdYJi8F4xneXJURMsHoOPnmdK9pqlnHjdbcAnwtqx2fbTEv9bTj7Bk3t35CvXk7KOCGBIysYOZFOv18C7wcFBevikKwKxOIWW9_K8-qa-D3bPSM/s1600/virelangue.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="248" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNbPyjq2BMBdWBw428dDtX9La2zG8V-bdYJi8F4xneXJURMsHoOPnmdK9pqlnHjdbcAnwtqx2fbTEv9bTj7Bk3t35CvXk7KOCGBIysYOZFOv18C7wcFBevikKwKxOIWW9_K8-qa-D3bPSM/s400/virelangue.png" width="400"></a></div>
<br>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Tout le monde en a entendu, sans forcément pouvoir le nommer avec exactitude…Le mot « virelangue » est un néologisme qui vient de l’expression anglaise « tongue twister ». Le virelangue est une phrase conçue, avec beaucoup de malice, pour faire fourcher la langue. C’est pourquoi on peut également parler de « fourchelangue » ou de « casse-langue ».</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Amusez-vous donc à répéter ces virelangues plusieurs fois d’affilée et le plus rapidement possible, fous rires garantis ! (les enfants adorent cet exercice, un jeu rigolo pour les jours de pluie…) :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>La boule rouge bouge et roule.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Pruneau cuit, pruneau cru, pruneau cuit, pruneau cru, etc…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Un chasseur sachant chasser sait chasser sans son chien.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br>
</div><a href="http://textesatoutvent.blogspot.com/2016/02/virelangue-casse-langue-ou-fourchelangue.html#more">LIRE LA SUITE »</a>Mariehttp://www.blogger.com/profile/09360311353285057445noreply@blogger.com0