Elle a fermé sa vie
comme un livre d’images
Sur les mots les plus
doux qui se soient jamais dits
Elle qui croyait
l’amour perdu dans les nuages
Elle l’a redécouvert
au creux du dernier lit
Et riche d’un sourire
au terme du voyage
Elle a quitté son
corps comme on quitte un bateau
En emportant la paix,
gravée sur son visage
En nous laissant au
cœur un infini fardeau
Elle souriait de loin,
du cœur de la lumière
Son âme était si
claire aux franges de la nuit
On voyait du bonheur
jusque dans sa misère
Tout l’amour de la
Terre qui s’en allait sans bruit
Comme autour d’un
chagrin les voix se font plus tendres
Un écrin de silence
entourait nos regards
Les yeux n’ont plus
besoin de mots pour se comprendre
Les mains se parlent
mieux pour se dire au revoir
Moi qui ne savais rien
de la vie éternelle
J’espérais qu’au-delà
de ce monde de fous
Ceux qui nous ont
aimés nous restent encore fidèles
Et que parfois leur
souffle arrive jusqu’à nous
Elle souriait de loin,
du cœur de la lumière
Et depuis ce jour-là
je sais que dans sa nuit
Il existe un ailleurs
où l’âme est plus légère
Et que j’aurai moins
peur d’y voyager aussi
Elle a fermé sa vie
comme un livre d’images
Sur les mots les plus
doux qui se soient jamais dits
Elle qui croyait
l’amour perdu dans les nuages
Elle l’a redécouvert
au creux du dernier lit
Et riche d’un sourire
au terme du voyage
Elle a quitté son
corps comme on quitte un ami
En emportant la paix,
gravée sur son visage
En nous laissant à
l’âme une peine infinie.
Yves Duteil
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Ce titre fait partie
de l’album « Ton absence » (1987). En lisant ce texte, je pense que
nous partageons tous une même émotion…no comment.
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