Une lettre au Père Noël
Que tu écris de mes mains
Et une jolie aquarelle
Pour lui montrer le chemin
Tes tout petits bras s’agitent
Pour me dire d’écrire plus vite
Que le traîneau va partir
Que les lutins doivent dormir
Tu veux un bus, un tam-tam
Un hibou qui parle anglais
Et des chaussures pour la dame
Qui vit dehors toute l’année
Un cœur neuf pour papy Ben
Que Louise te fasse un baiser
Des mercredis sans sirènes
Voir le pays où je suis né
La vie tourne comme un remue-manège
Et les lettres viennent mourir dans la neige
Et sous les rêves, il y a parfois des pièges
La vie tourne et détourne le manège
Mais voilà, tout le monde n’a pas son siège
Comment on monte ? Et comment on se protège ?
Pour Loïc, un pull qui pique
Léon, un accordéon
Et puis un train électrique
Et des chagrins qui s’en vont
Moins de gens qui se chamaillent
Moins d’oiseaux en robe noire
Des polochons pour champs de bataille
Et des bonbons pour la mémoire
Des poésies qui se retiennent
Et que mon copain revienne
Qu’il ait des cheveux, qu’on rigole
Sans lui, je m’ennuie à l’école
Pourquoi la vie ça s’arrête ?
Est-ce que l’amour ça se prête ?
Est-ce que la terre tourne bien ronde ?
Les cadeaux, dis, c’est pour tout le monde ?
La vie tourne comme un remue-manège
Et les lettres viennent mourir dans la neige
Et sous les rêves, il y a parfois des pièges
La vie tourne et détourne le manège
Mais voilà, tout le monde n’a pas son siège
Comment on monte ? Et comment on se protège ?
Ta petite lettre me réveille
Des mots qu’on n’entendait plus
Et des boules de neige fondues
Coulent de mes yeux vers ton ciel
Patrick Bruel |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire