sur le peuple errant des souvenirs, mais du
train des inventeurs nous sommes deux sans-
papiers passagers de l'éphémère qui cherche
un ailleurs, car à distance marche et oeuvre la
locomotion d'un manque. Alors pleins de la
lumière du dedans de l'athée, ne vivons pas à
rebours mais vivons vite mon amour...
Sous l'abat-son du bang des avions où la datcha
à vie des apparatchiks n'atteint pas la valeur
du deux-pièces. - Ayons l'oeil du repris de justice
sur l'homme et l'amour encasernés dans la pensée
unique. - Enlevons la cale du train des barbares
et traversons le temps qui solde le cadavre des
modes. - Allons au hasard des routes où les
piquets du vague délimitent le vent. - Prenons
la route du génie qui digère le passé, englobe
le présent et enflamme le futur de sa pensée.
- Brûlons-nous au départ des boosters et du
sac à dos de l'ange, cueillons notre temps
comme on cueille une rose. - Méfions-nous de
la jeunesse qui milite et se range à la raison.
- Endormis sous le cahier des charges du
marchand de sable, lavons-nous du travail de
l'ascension sociale qui sent bon la sueur chez
les ouvriers. - Avalons le sifflet du chef de gare
et vibrons du voyage.
- Et enfin dans l'air frais de la digression, rions
de notre didactique.
Valence Rouzaud, " Mon âme est en ciseaux ", 1998
Tous droits réservés
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