Marley a six mois. Des leçons de dressage s’imposent
pour ce chien turbulent, victime de son inépuisable énergie…
[…]
Avant même de descendre de voiture, Marley repéra un
attroupement de chiens avec leur maître. Une fête ! Il bondit hors du
véhicule, arrachant sa laisse qu’il traîna derrière lui pour rejoindre ses
nouveaux petits camarades. Il alla d’un chien à l’autre, reniflant leurs
parties intimes, lâchant un petit pipi, et bavant à foison. Pour Marley,
c’était un festival d’odeurs et de sensations – toutes ces femelles et si peu
de temps ! Et il profitait du moment présent, prenant bien garde de rester
toujours à bonne distance, de sorte que quand je croyais l’attraper, il se
sauvait en faisant un saut sur le côté. Je parvins finalement à me rapprocher
et, soudain, je bondis sur lui, plantant mes deux pieds sur sa laisse. Cela le
coupa si brusquement dans son élan que l’espace d’une seconde, je craignis lui
avoir brisé la nuque. Il tomba sur ses pattes arrière, tourna autour de sa
laisse et me fixa avec l’expression béate d’un héroïnomane qui aurait eu sa
dose.
Pendant ce temps, l’instructrice nous observait d’un air qui
n’aurait pas été plus réprobateur si j’avais jeté mes vêtements et que je
m’étais mis à danser nu.
-Prenez place, s’il vous plaît, nous dit-elle sèchement.
« Il va falloir que vous décidiez qui d’entre vous sera
le maître, ajouta-t-elle en voyant que Marley nous entraînait tous deux, Jenny
et moi.