Lila, la sœur de Mary Crane, s’introduit dans la maison de Norman Bates, le psychopathe, pendant son absence :
[…]
Mais où pouvait bien être Mary ?
Lila pouvait mettre sens dessus dessous le reste de la chambre, examiner les tiroirs, fouiller le rez-de-chaussée. Mais dans l’immédiat, ce n’était pas ça l’important. Il y avait quelque chose d’autre à faire d’abord, si seulement elle pouvait s’en souvenir.
Où pouvait donc être Mary ?
Et soudain elle sut.
Qu’avait donc dit le shérif Chambers ? Qu’il avait trouvé Norman Bates derrière la maison, en train de ramasser du bois ?
Du bois pour la chaudière. Oui, c’était ça. La chaudière au sous-sol.
Lila fit demi-tour et dégringola l’escalier. La porte d’entrée était ouverte et le vent rentrait en mugissant. Bien sûr, la porte était ouverte puisqu’elle s’était servie du passe. Elle comprenait à présent pourquoi elle était en colère depuis qu’elle avait retrouvé la boucle d’oreille. Elle était en colère parce qu’elle avait peur, et cette colère l’aidait à cacher sa peur.
La peur de ce qui était arrivé à Mary, en bas dans la cave. C’était pour Mary qu’elle avait peur, pas pour elle-même. Bates avait gardé Mary prisonnière toute la semaine, peut-être qu’il l’avait torturée, peut-être qu’il lui avait fait ce que l’homme faisait à la femme dans cet horrible livre pornographique, il l’avait torturée jusqu’à apprendre où se trouvait l’argent, et ensuite…
La cave. Il fallait trouver la cave.