[…]
2.
CHUT !
La
discrétion est partout de mise au Japon. Dans les transports, on ne parle pas
ou peu. Et dans les lieux censés être conviviaux, comme des restaurants, on
n’entend guère le bruit des conversations, excepté lorsque les clients sont
sous l’emprise de l’alcool. Un véritable contraste avec le vacarme ambiant des
quartiers commerçants.
6.
PEUT-ETRE BIEN QUE NON
Les
Japonais emploient très rarement le mot iie
– un « non » ferme et définitif-, considéré comme malpoli. Ce
« non » ne sera généralement utilisé que pour jouer de la fausse
modestie, par convenance, suite à un compliment.
7. SAVOIR
DIRE NON …
Décliner
une invitation ou répondre par la négative se fait sans recours au
« non » direct (iie). On
dira : « Mazukashii »
(« C’est difficile ») ou « Sumimasen »
(« Désolé »). Si l’on vous propose de vous resservir à table, un
« Kekkodesu » (« C’est
parfait ») contentera votre hôte sans le vexer.
13. CACHEZ
CE RIRE
Quand une
femme rit en présence d’autres personnes, il est de bon ton qu’elle cache sa
bouche avec la main.
28. ET SI
L’ON RATE LE DERNIER TRAIN ?
Le recours
au taxi est assez coutumier, surtout dans les grandes agglomérations. Le soir,
les trains ne circulant pas très tard, il n’est pas rare de rater le dernier,
et l’on n’a d’autre choix que de prendre un taxi ou de se résigner à passer la
nuit dans un endroit peu cher tel qu’un capsule-hôtel : les chambres sont
de petites cabines empilées les unes sur les autres.
31. CHIFFRE
TABOU…
Il convient
d’éviter le chiffre « quatre » ; son expression japonaise shi veut également dire « mort ».
32…CADEAU
TABOU
On évitera
d’offrir quatre cadeaux en même temps à une personne. Et si offrir des gâteaux
ou des denrées alimentaires est très classique au Japon, il convient de
veiller à ce que ces gourmandises ne
soient pas séparées en quatre parts. Cela pourrait être ressenti comme un
souhait de voir mourir celui ou ceux à qui l’on destine ce cadeau.
34. AVIONS
PORTE-BONHEUR
Lorsqu’ils
voient un avion passer dans le ciel, les petits Japonais claquent deux fois des
mains en joignant leurs index et leurs majeurs, comme pour faire une photo de
l’appareil. Ils font alors un vœu (toujours le même), qui deviendra réalité le
jour où ils auront « pris en photo » leur centième avion.
62.
PREVENIR VAUT MIEUX QUE GUERIR
Pour forcer
le passage ou obtenir une place assise dans la foule, il suffit de faire signe
de la main, doigts serrés, pour indiquer que l’on souhaite aller tout droit, en
disant : « Sumimasen »
(« Excusez-moi »). Après seulement on est en droit de bousculer les
gens, l’important étant d’avoir averti et de s’être excusé par avance.
68. LES
YEUX BAISSES
Dévisager
quelqu’un avec insistance est assez mal perçu. C’est pourquoi, dans les
transports en commun, les Japonais ont tendance à toujours baisser les yeux ou
à concentrer leur attention sur un livre ou sur leur téléphone.
72. PAS DE PANIQUE !
Quand un
pickpocket ou une personne susceptible de voler est repérée dans un grand
magasin, plutôt que de faire un message d’annonce risquant d’inquiéter la
clientèle, la musique de la
Panthère Rose sera diffusée par les haut-parleurs.
75. FUMER
OU MARCHER
Le fait de
fumer en marchant, pratique qui se traduit par l’expression aruki tabako, est interdit dans de
nombreux quartiers de Tokyo. Partout ailleurs, cette habitude est assez mal
perçue et jugée comme relevant de l’impolitesse et le non-respect d’autrui.
77. VILAIN
DEFAUT
La
galanterie comme on la conçoit en Occident est loin de faire partie des mœurs
nippones. La plupart des hommes passent devant les femmes au lieu de leur céder
le passage, et se réfèrent encore à l’image archaïque selon laquelle l’époux
constitue le pilier de la famille se sacrifiant au travail. L’épouse, quant à
elle, n’a pour rôle que de veiller au bien-être de son mari.
95. JOLIS
ORIGAMIS
Tous les
enfants apprennent à faire des origamis (pliages). Le plus connu est celui de
la grue, oiseau dont la représentation en papier est symbole de paix et de
guérison. Quand un camarade est gravement malade, les élèves lui confectionnent
des grues en nombre ; la légende dit que si l’on fait mille grues, la
maladie disparaîtra.
111.
PARADOXE DES MOUCHOIRS
À chaque
coin de rue sont distribués des mouchoirs en papier ornés de messages
publicitaires, alors qu’il n’est pas de bon ton de se moucher en public !
Les Japonais préfèrent renifler pendant des heures, plutôt que de sembler
grossiers en utilisant l’un de ces mouchoirs.
120. DE BON
AUGURE
Hatsuyume est le premier rêve de l’année. Ainsi, le soir
du 1er janvier, les Japonais
se couchent en espérant faire un rêve porte-bonheur. Pour qu’il soit de bonne
augure, celui-ci doit comporter parmi les meilleurs présages, par ordre de
préférence, le mont Fuji, un faucon et des aubergines.
161. LA
MORT N’EN SAURA RIEN
Quand un
corbillard passe à côté de soi, on a pour principe de se cacher les pouces. Ces
derniers représentant les parents, on dit que ne pas respecter cette coutume
risquerait de leur porter malheur. Certains font de même lorsqu’ils passent à
côté d’un cimetière.
295.
DELICATS SHIKII
Il est
vivement conseillé de ne pas marcher sur le shikii,
la rainure au sol servant de rail pour les fusama (portes coulissantes en bois et en papier de riz) qui
séparent les pièces. Le faire serait considéré comme un manque de respect pour
la maison et les ancêtres qui y habitent.
[…]
Extrait du
livre : « Japon 365 us et coutumes » de David Michaud, éd. du
Chêne.
La
biographie de l’auteur contenue dans le livre précise : «
David Michaud est photographe et journaliste au Japon, où il vit depuis
plusieurs années. Il réalise de nombreux sujets photographiques avant de se
focaliser, en 2002, sur le Pays du Soleil Levant. Il créé alors le site Internet www.lejapon.fr, devenu une référence sur le
pays […] ». Avis aux amateurs…
J’ai
trouvé le contenu de cet ouvrage fascinant et magnifiquement illustré. Je n’ai
pas pu résister à l’envie de le partager avec vous… Il est formé de 365 petits chapitres à l’image de ceux que je
vous ai présentés dans cet extrait. On y apprend énormément de choses liées au
quotidien des Japonais, à leurs coutumes. J’y ai découvert une société très
hiérarchisée, codifiée, avec des valeurs parfois très éloignées du monde
occidental. Si vous envisagez un voyage au Japon (ou si cette culture vous
intéresse), vous devez absolument lire ce livre pour éviter de commettre,
sans le vouloir, des impairs vraiment très irrespectueux à leurs yeux…
Un amical
salut aux internautes Japonais ou d’origine japonaise !
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire