lundi 14 juillet 2014

La Promenade, La Femme à l’ombrelle… - Claude Monet



Claude Monet
Voici une huile sur toile peinte par Claude Monet (1840-1926) en 1875, intitulée « La Promenade » ou « La femme à l’ombrelle ».

Aujourd’hui célèbre, elle passa presque inaperçue lors de sa présentation publique à la Deuxième exposition impressionniste de Paris, en 1876. Elle faisait partie d’un lot d’une vingtaine d’œuvres de Monet, peintes pour l’occasion. Le tableau représente la première femme du peintre, Camille Doncieux, en compagnie de leur jeune fils de 7ans, Jean. C’est pourquoi, l’oeuvre est également connue sous le titre de « Madame Monet et son fils ».  Le tableau a été réalisé en extérieur dans les environs d’Argenteuil, à la belle saison, vraisemblablement en une seule séance.  

Ce qui frappe à prime abord dans cette œuvre, c’est la chaleur de sa lumière. Camille est comme  nimbée de cette clarté. Son contour se découpe subtilement sur un ciel d’un bleu profond, aux nuages clairs, qui semblent réfléchir les rayons solaires sur les deux personnages, les mettant ainsi en valeur. Ils apparaissent plein de vie, et Camille, malgré la finesse de sa constitution, s’impose au regard. Des touches chaleureuses tirant sur le jaune amènent un sentiment de paix, de rondeur et d’harmonie.

Le vent souffle : les rubans du chapeau de Camille volent avec légèreté devant son visage et donnent une impression de mouvement. On le vérifie également dans la position générale de sa longue jupe plissée, le fait qu’elle se soulève à l’avant gauche, ainsi que dans les herbes qui ploient  vers la gauche du tableau.

L’étrange histoire de Benjamin Button - Francis Scott Fitzgerald


Monsieur Button père est obligé de quitter la maternité de la Clinique Générale du Maryland avec son fils Benjamin, un nouveau-né de 70 ans aux cheveux clairsemés et à la longue barbe grise…

[…]

-Ce n’est pas possible ! Pas possible ! pleurnichait-il.

Les gens allaient s’arrêter pour lui parler, et que pourrait-il dire ? Il faudrait qu’il présente ainsi ce septuagénaire : «  Voici mon fils, qui est né ce matin. » Et le vieillard remettrait la couverture autour de lui et ils reprendraient la route, d'un pas lourd, longeraient les boutiques bondées du marché aux esclaves – pendant un court instant de désespoir M. Button avait regretté amèrement que son fils ne soit pas noir –, les jolies maisons des beaux quartiers, l'hospice...

-Voyons ! Ressaisissez-vous, ordonna l'infirmière.

-Mais, dit à son tour le vieillard, si vous croyez que je vais sortir enveloppé d'une couverture, vous vous trompez lourdement.

-Les bébés sont toujours enveloppés dans des couvertures.

Avec un ricanement de dépit et en brandissant un lange blanc, il lança d'une voix tremblante :

-Regardez ce qu'ils avaient prévu de me mettre !

-C'est toujours ce que l'on met aux bébés, rétorqua l'infirmière, impassible.

-Eh bien, s'insurgea-t-il, le bébé qui vous parle va se mettre tout nu dans cinq minutes. Cette couverture me gratte. Ils auraient pu au moins me donner un drap.

-Ne l'enlève pas ! Ne l'enlève pas ! implora M. Button qui se retourna vers l'infirmière :

-Comment faire ?

-Allez en ville lui acheter des vêtements.

M. Button était déjà dans le couloir quand il entendit son fils crier :

- Et une canne, père. Je veux une canne.

M. Button claqua violemment la porte d'entrée derrière lui...

Convalescence - Jean-Michel Maulpoix


Convalescence du bleu après l’averse…

Le ciel se recolore. Les arbres s’égouttent et le pavé boit. La ville aussi essaie des phrases. Rires mouillés et pluie de pieds nus. On dirait que le paysage est tout éclaboussé de croyance.

On voudrait jardiner ce bleu, puis le recueillir avec des gestes lents dans un tablier de toile ou dans une corbeille d’osier. Disposer le ciel en bouquets, égrener ses parfums, tenir quelques heures la beauté contre soi et se réconcilier.

Les mensonges d’un père à son fils - Serge Reggiani


Le temps, petit Simon
Où tu m’arrivais à la taille
Ça me semble encore tout à l’heure
Mais déjà, tu m’arrives au cœur
Pour toi commence la bataille

Le temps, petit Simon
Que je te fasse un peu l’école
Me semble venir aujourd’hui
Redonne-moi de cet alcool
Que je te parle de la vie

Tu verras
Les amis ne meurent pas
Les enfants ne vous quittent pas
Les femmes ne s’en vont pas

Enigme littéraire - Alphonse Allais

Alphonse Allais

Alphonse Allais (1854-1905) était un journaliste, écrivain et humoriste français.



Voici une petite énigme qu’il a imaginée en son temps :

« Un entier qui partage sa moitié avec un tiers,
   Qui est-il ? »