mardi 22 décembre 2015

Les sapins - Guillaume Apollinaire


Les sapins en bonnets pointus
De longues robes revêtus
Comme des astrologues
Saluent leurs frères abattus
Les bateaux qui sur le Rhin voguent

Dans les sept arts endoctrinés
Par les vieux sapins leurs aînés
Qui sont de grands poètes
Ils se savent prédestinés
À briller plus que des planètes

À briller doucement changés
En étoiles et enneigés
Aux Noëls bienheureuses
Fêtes des sapins ensongés
Aux longues branches langoureuses

Citation d’Arthur Helps


« Les paroles sages tombent quelquefois dans l’oreille d’un sourd ; mais un mot gentil n’est jamais perdu. »

La neige tombe - Henri Warnery


La neige tombe en flèches drues,
Tombe de l’invisible ciel ;
Blancs sont les toits, blanches les rues
Blancs les prés durcis par le gel.

Ainsi qu’une mousse, elle accroche
Aux toits des chalets ses flocons,
Filant sur nous, de proche en proche,
Un moelleux et tiède cocon.

A peine sortis de l’école,
A grands cris, les gamins là-bas
-Vole, ô neige légère, vole ! –
Engagent d’épicures combats.

Les sabots du petit Wolff - François Coppée


      Il était une fois, — il y a si longtemps que tout le monde a oublié la date, — dans une ville du nord de l’Europe, — dont le nom est si difficile à prononcer que personne ne s’en souvient, — il était une fois un petit garçon de sept ans, nommé Wolff, orphelin de père et de mère, et resté à la charge d’une vieille tante, personne dure et avaricieuse, qui n’embrassait son neveu qu’au Jour de l’An et qui poussait un grand soupir de regret chaque fois qu’elle lui servait une écuellée de soupe.

Mais le pauvre petit était d’un si bon naturel qu’il aimait tout de même la vieille femme, bien qu’elle lui fît grand peur et qu’il ne pût regarder sans trembler la grosse verrue, ornée de quatre poils gris, qu’elle avait au bout du nez.

Comme la tante de Wolff était connue de toute la ville pour avoir pignon sur rue et de l’or plein un vieux bas de laine, elle n’avait pas osé envoyer son neveu à l’école des pauvres ; mais elle avait tellement chicané, pour obtenir un rabais, avec le magister chez qui le petit Wolff allait en classe, que ce mauvais pédant, vexé d’avoir un élève si mal vêtu et payant si mal, lui infligeait très souvent, et sans justice aucune, l’écriteau dans le dos et le bonnet d’âne, et excitait même contre lui ses camarades, tous fils de bourgeois cossus, qui faisaient de l’orphelin leur souffre-douleur.

Noël c'est l'amour - Tino Rossi


Noël c'est l'amour, viens chanter, toi mon frère
Noël c'est l'amour, c'est un choeur éternel.
Du temps de ma mère, sa voix familière
Chantait douce et claire: un enfant est né.
La voix de ma mère, amour et prière
La voix de ma mère qui m'a tant donné.

Des lumières dans la neige
Mille étoiles du berger
Et les hommes en cortège
Vont chanter la joie d'aimer.

Citation de Ralph Waldo Emerson


« N’allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace. »