samedi 20 octobre 2012

Les hommes sont une erreur réparée par les femmes - Jean d’Ormesson


Avec la peste, la famine, les tremblements de terre qui ont fait depuis des siècles tant de victimes innocentes, un des fléaux de l’humanité souffrante, ce sont les dîners d’hommes. Les hommes m’ennuient souvent. Je les trouve arrogants, prétentieux, très sûrs d’eux, la mine trop souvent grave. Je ne sais pas pourquoi je leur préfère les femmes.

Je suis un homme - Zazie


Je suis un singe ou un poisson
Je suis un homme de Cro-Magnon
Sur la Terre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Le petit Nicolas : « Anselme et Odile Patmouille » - Sempé/Goscinny


Aujourd’hui, le petit Nicolas et ses parents sont invités à goûter chez Mr. et Mme Patmouille et leurs deux enfants, Anselme et Odile. Les enfants vont  goûter dans la chambre, mais très vite, une bagarre éclate entre frère et sœur. Le petit Nicolas en est le spectateur muet…

[…]

Alors là, ça a été terrible, parce qu’Odile s’est mise à crier, et puis elle s’est jetée sur Anselme et elle l’a griffé, et Anselme lui a tiré les cheveux, et elle l’a mordu, et M. Patmouille, Mme Patmouille, papa et maman sont entrés pendant qu’Anselme et Odile se roulaient par terre.

vendredi 12 octobre 2012

1984 - George Orwell


[…]

-Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Winston ?

Winston réfléchit :

-En le faisant souffrir, répondit-il.
-Exactement. En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non à sa volonté, mais à la vôtre ? Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l’esprit humain en morceaux que l’on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l’on a choisies. Commencez-vous à voir quelle sorte de monde nous créons ? C’est exactement l’opposé des stupides utopies hédonistes qu’avaient imaginées les anciens réformateurs. Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d’écraseurs et d’écrasés, un monde qui, au fur et à mesure qu’il s’affinera, deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. L’ancienne civilisation prétendait être fondée sur l’amour et la justice. La nôtre est fondée sur la haine. Dans notre monde, il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste, tout.

Tu t’laisses aller - Charles Aznavour


T’es là, t’attends, tu fais la tête
C’est drôle, c’ que t’es drôle à r’garder
Et moi, j’ai envie d’ rigoler
C’est l’alcool qui monte en ma tête
Tout l’alcool que j’ai pris ce soir
Afin d’y puiser le courage
De t’avouer que j’en ai marre
De toi et de tes commérages
De ton corps qui me laisse sage
Et qui m’enlève tout espoir

Félicie aussi - Fernandel



C’est dans un coin du bois d’Boulogne
Que j’ai rencontré Félicie,
Elle arrivait de la Bourgogne
Et moi, j’arrivai en taxi.
Je trouvai vite une occasion
D’engager la conversation. 


Le béton - Raymond Lichet, Andrée Marquet



Le béton c’est embêtant,
C’est embêtonnant.
Pourquoi bétonner, c’est bête,
Tant de prés et tant de champs ?
Où vont nicher les alouettes ?
Où vont pousser les pâquerettes ?

Y a une fille qu’habite chez moi - Bénabar





Plusieurs indices m’ont mis la puce à l’oreille
J’ouvre l’œil
J’vais faire une enquête pour en avoir le cœur net
Ça m’inquiète

Y a des détails qui trompent pas

Les draps de la couette et la taie d’oreiller
Sont plus dépareillés
À côté de mes fringues en boule
Y a des vêtements pliés et repassés

Y a des détails qui trompent pas
J’crois qu’y a une fille qu’habite chez moi !

Partagez vos textes et poèmes - Les oiseaux blancs