Moi, j’aurais jamais cru
Que j’penserais au divorce,
Mais l’idée m’est venue
Vers la fin d’la nuit d’noces.
C’est pas que j’te déteste
Ou que j’veux t’voir mourir,
C’est juste que tu m’agresses
Chaque fois qu’tu respires…
Non, c’est pas qu’tu m’écoeures
Ou que j’peux plus t’sentir,
Mais essaie de dormir
Dans la pelle d’un tracteur !
C’est que t’as dû avaler,
Lorsque t’étais petit,
Un moteur de Harley
Chéri, tu ronfles !
J’t’ai donné des coups d’genou,
J’t’ai secoué, j’t’ai retourné,
J’t’ai roué de coups d’ pied,
Ça n’a rien changé du tout !
Quand t’es près d’étouffer,
Là, je guette en silence,
Presque en train d’espérer,
Et puis « rrron », tu r’commences …
J’me suis mis des bouchons
Et des bonnets d’grand-mère,
Mais y a tes vibrations
Mesurables sur « Richter »…
J’t’ai acheté toutes les marques
D’humidificateurs
Pour calmer tes horreurs
D’amygdales qui claquent…
Et puis, j’ai bâillonné
Ta grosse face de limace,
En osant prétexter que c’était un fantasme …
Quand j’te pince les narines
Jusqu’à c’que ça fasse mal,
C’est au tour des babines
De faire « pfff », comme un cheval !
Y aurait l’opération
Qui nous sauverait la vie,
Mais monsieur l’Etalon
A peur du bistouri…
Pourrais-tu m’expliquer,
Me confier ton secret ?
Dis, t’es-tu fait greffer
Entre la gorge et le nez
Un broyeur à déchets ?
Y a sûrement une façon,
Une potion miracle
A donner aux cochons
Pour ne plus qu’ils renâclent !
Moi, j’t’aimerais ma Grenouille,
Si c’était pas qu’tu coasses…
Si j’ramonais ta face
A grands coups de quenouille ?
Au début, j’me disais
Que j’allais m’habituer,
Mais alors j’ignorais
Que t’allais empirer !
Là, j’comprends l’bonheur,
Le bonheur de ta mère au mariage.
Elle rêvait qu’son enfant,
Qu’son enfant- pas- d’-muffler déménage !
J’vais te tirer d’affaire,
Si tu veux que j’me charge
De te trouver un garage
Ou un vétérinaire…
Sinon, r’tourne chez ta mère
Avec ton vice caché !
J’vais lui dire de t’refaire,
Et puis de s’appliquer !
Lynda Lemay
Lynda Lemay |
Lynda Lemay est l’auteur-compositeur de cette chanson humoristique. Elle est tirée de l’album « Lynda Lemay live »sorti en 1999.
On sent qu’il y a du vécu derrière ce texte ;) !
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