samedi 11 octobre 2014

Leurs derniers mots



Les célébrités de tout temps ont soigné leur image... parfois jusque sur leur lit de mort pour certaines. Leurs derniers mots sont souvent marqués par l'Histoire. Voici quelques phrases célèbres passées à la postérité...

Même si certaines des « dernières paroles » des grands hommes ont été inventées de toutes pièces bien après leur mort, elles n'en ont pas moins été retenues par l'Histoire. On leur accorde une profondeur particulière et, surtout, un crédit à toute épreuve : en effet, qui soupçonnerait un agonisant de mentir ?


Napoléon Bonaparte

L'empereur français, malade et délirant, aurait prononcé ces mots dans sa prison de Sainte-Hélène :

« tête... armée ... . Mon dieu ». Peu glorieux !

C'est sans doute pourquoi l'Histoire a préféré retenir les premières lignes de ses dernières volontés, qui conviennent bien mieux à un empereur : « Je meurs avant mon temps et mon corps va retourner à la terre. Tel est le sort de celui qu'on a appelé le grand Napoléon. »


Voltaire

Écrivain et philosophe, Voltaire n'a cessé toute sa vie de lutter contre le fanatisme et l'intolérance, et notamment contre la religion chrétienne et l'Église catholique.

Sur son lit de mort, il aurait répondu au curé qui lui demandait s'il reconnaissait la divinité de Jésus-Christ: « Au nom de Dieu, ne me parlez plus de cet homme-là. »

Mais l'Histoire a plutôt retenu les derniers mots qu'il a soufflés à son médecin :

« Je suis abandonné par Dieu et par les hommes ! Je vous donne la moitié de ma fortune si vous prolongez ma vie de six mois. »

Enfin, certaines sources prétendent qu'il aurait eu ce trait d'esprit :

« Je m'arrêterais de mourir s'il me venait un bon mot ou une bonne idée. »


Hector Berlioz

Célèbre aujourd'hui, l'oeuvre originale de ce musicien fut assez méconnue de son temps. La musique de Berlioz fut même très critiquée en France, bien plus qu'à l'étranger. Ce parcours lui inspira sans doute ses dernières paroles : 

« Ah quel talent je vais avoir demain !
Enfin ! on va maintenant jouer ma musique ! »


Danton

Cet homme politique, acteur majeur de la Révolution française, fut condamné à mort sous la Terreur. Sur l'échafaud, s'adressant au bourreau qui s'apprêtait à le guillotiner, il eut ces derniers mots :

« Allons, fais ton travail, et n'oublie pas surtout de montrer ma tête au peuple, elle en vaut la peine. »


Le Marquis de Sade

Écrivain et philosophe, le célèbre marquis fut longtemps voué à l'anathème pour ses écrits emprunts d'érotisme, de violence et de cruauté. Si son oeuvre est aujourd'hui réhabilitée (la censure a été levée en 1960), elle lui valut, de son vivant, de nombreuses condamnations et de longs internements en prison, puis en hôpital psychiatrique. À ses derniers instants, il s'exclama :

« Ah ! Que l'agonie me paraît douce ! ».


François Rabelais

Médecin et écrivain de la Renaissance, Rabelais laisse une oeuvre qui fait la part belle à la culture populaire, joyeuse, faite de vin et de jeux et en marge de la morale chrétienne. Il mettra tout son talent au service du rire et de l'ouverture d'esprit. Ses dernières paroles :

« Tirez le rideau, la farce est terminée ! »


Victor Hugo

Écrivain, dramaturge, poète, homme politique et académicien, Victor Hugo est mort à 83 ans au terme d'une vie bien remplie qui lui inspira ces derniers vers :

« C'est ici le combat du jour et de la nuit.
Allons ! Il est bien temps que je désemplisse le monde ! »


Georges Clémenceau

Journaliste et homme politique, Georges Clémenceau devint président du Conseil sous le gouvernement de Raymond Poincaré. Surnommé Le Tigre, on lui doit notamment les fameuses brigades du même nom. Peu soucieux de laisser à la postérité des dernières paroles à la hauteur de sa brillante carrière, au seuil de la mort, il se contenta d'un : « Enlevez-moi ça » en voyant arriver un prêtre.


Jean-Paul Sartre

Écrivain et philosophe, père de l'existentialisme, Jean-Paul Sartre est aussi connu pour ses engagements dans les grandes causes du moment : la guerre d'Indochine, celle d'Algérie, la révolution cubaine, Mai-68 et surtout la pensée marxiste. À sa mort, il dira modestement :

«J'ai échoué ! »



Extrait du livre : « Le livre des curiosités et énigmes de la langue française », de Claire Leroy et Jean-Michel Maman, éd. ESI

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