Je crois en l’homme, cette ordure.
Je crois en l’homme, ce fumier,
Ce sable mouvant, cette eau morte.
Je crois en l’homme, ce tordu,
Cette vessie de vanité.
Je crois en l’homme, cette pommade,
Ce grelot, cette plume au vent,
Ce boute-feu, ce fouille-merde.
Je crois en l’homme, ce lèche-sang.
Malgré tout ce qu’il a pu faire
De mortel et d’irréparable.
Je crois en lui
Pour la sûreté de sa main,
Pour son goût de la liberté,
Pour le jeu de sa fantaisie.
Je crois en lui
Pour le sel de son amitié,
Pour l’eau de ses yeux, pour son rire,
Pour son élan et ses faiblesses.
Je crois à tout jamais en lui
Pour une main qui s’est tendue.
Pour un regard qui s’est offert.
Et puis surtout et avant tout
Pour le simple accueil d’un berger.
Lucien Jacques
(Florilège poétique, les Cahiers de l’Artisan, 1954)
L’auteur :
Lucien Jacques |
Si vous désirez approfondir sa biographie, je vous suggère de cliquer sur le lien suivant :
ou
Les affres de la guerre laissent des traces indélébiles !
RépondreSupprimerOui, mais le poème va au-delà des blessures à jamais douloureuses. Il rayonne d'espoir et de confiance. Et c'est juste admirable...Merci pour votre visite !
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