Voltaire |
Zadig arrive au palais royal de Babylone où le grand mage interroge à la ronde. Il pose toute une série de questions et Zadig est le seul à avoir assez de sagesse pour proposer avec facilité des réponses jugées par tous comme étant « les plus solides ».
Voici la première énigme du grand mage:
« Quelle est de toutes les choses du monde la plus longue et la plus courte, la plus prompte et la plus lente, la plus divisible et la plus étendue, la plus négligée et la plus regrettée, sans qui rien ne peut se faire, qui dévore tout ce qui est petit et qui vivifie tout ce qui est grand ?
La réponse de Zadig fut : « le temps ».
Laissons-le nous expliquer pourquoi :
« Rien n’est plus long, […], puisqu’il est la mesure de l’éternité ; rien n’est plus court, puisqu’il manque à tous nos projets ; rien n’est plus lent pour qui attend ; rien de plus rapide pour qui jouit ; il s’étend jusqu’à l’infini en grand ; il se divise jusque dans l’infini en petit ; tous les hommes le négligent, tous en regrettent la perte ; rien ne se fait sans lui ; il fait oublier tout ce qui est indigne de la postérité, et il immortalise les grandes choses. »
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