 Tirer du
ver l’éclat et l’ornement des Rois,
Tirer du
ver l’éclat et l’ornement des Rois,
Rendre par
les couleurs une toile parlante,
Emprisonner
le temps dans sa course volante,
Graver sur
le papier l’image de la voix ;
Donner aux
corps de bronze une âme foudroyante,
Sur les
cordes d’un luth faire parler les doigts
Savoir
apprivoiser jusqu’aux monstres des bois,
Brûler avec
un verre une ville flottante ;
Fabriquer
l’univers d’atomes assemblés,
Lire du
firmament les chiffres étoilés,
Faire un
nouveau soleil dans le monde chimique ;
Dompter
l’orgueil des flots, et pénétrer partout,
Assujettir
l’enfer dans un cercle magique,
C’est ce
qu’entreprend l’homme, et dont il vient à bout.
Etienne Pavillon
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Etienne Pavillon (1632-1705), avocat de profession,
  puis pensionné par Louis XIV, a écrit ces vers au milieu du XVIIe siècle. À notre époque
  résolument tournée vers l’atome, le vers Faire
  un nouveau soleil dans un monde chimique prend une résonance
  particulière… Est-ce que quelqu’un parmi vous aurait d’autres précisions
  à  apporter pour expliquer cet à propos
  quelque peu visionnaire ? Où en étaient les connaissances scientifiques
  du XVIIe ? L’ampoule électrique ayant été inventée en 1879, de quoi parlait-il ?
  Est-ce une simple métaphore ? Merci de m’éclairer…  | 
 
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